Manifestations contre la loi de finances et les bases militaires étrangères au Niger

C’est lors de l’élaboration du budget 2018 à l’automne de l’année précédente, qu’un collectif de la société civile, l’opposition politique et trois syndicats ont démarré un mouvement social pour demander l’abrogation de la loi de finance qui crée de nouvelles taxes et de nouveaux impôts tout en accordant une vingtaine de milliards de francs CFA (environ trente millions d’euros) aux compagnies de téléphonie.


Les dirigeants de ce pays dit francophone, copieraient-il le mauvais exemple français ?

Depuis plusieurs mois les marches se succèdent, malgré les interdictions, non seulement sur le slogan de l’abolition de la loi de finance 2018. Beaucoup de manifestants arboraient un ruban blanc autour du cou ou au poignet et des femmes s’étaient munies de balais pour symboliser leur volonté de balayer la loi de finances.

Le mouvement a étendu ses revendications au départ des troupes françaises et américaines du sol nigérien. Un pays sous présence militaire étrangère ne peut assurer la liberté d’expression de sa population.

Trois militants ont été arrêtés ce dimanche 15 avril à Niamey : Ibrahim Diori, membre d’Alternative Espaces Citoyens, Maikoul Zodi, coordinateur pour le Niger de la campagne Tournons la page, et Abdourahamane Idé Hassane, dirigeant d’une association de jeunesse.