HALTE AUX BARBARIES des hommes en armes

C’est un cri d’alarme que j’ai entendu sur RFI de la part d’un médecin congolais. Il témoignait de la multiplication des tortures endurées depuis 1999 par des milliers de femmes dans la région de Bukavu en République Démocratique du Congo.


Sur le chemin qui les mène aux champs elles sont violées ; souvent à l’aller et au retour par plusieurs hommes. Ces viols répétés peuvent engendrer des fistules. Mais l’horreur des sévices ne s’arrête pas là : des femmes sont également violées à l’arme blanche ce qui occasionne des dégâts incommensurables. Depuis 2006 se sont 3600 qui ont été opérées. Les séquelles physiques et psychologiques sont terribles car les femmes ont une perte de contrôle, elles sont rejetées par leur entourage qui ne supportent pas les odeurs qu’elles dégagent et la menace du VIH est la raison mise en avant de l’abandon des épouses. Cette véritable « arme de destruction massive » met en cause toute la communauté. C’est le but recherchée car ces crimes sont perpétrés en public, devant la famille ou le voisinage. Ces assassins ne connaissent pas de limite d’âge : leurs victimes ont de 3 à 75 ans.

Depuis 2006 se sont 3600 femmes qui ont été opérées pour tenter de traiter ces mutilations. Mais peut-on réparer… l’irréparable ?

Cette nouvelle « arme de guerre » est apparue aux alentours de l’année 2000. Elle n’est pas une conséquence de la guerre, mais une nouvelle technique initiée par les milices du sud-kivu et reprise ensuite par les autres belligérants.

Michèle Decaster

La solidarité doit s’exprimer à l’égard de ces femmes pour que cesse ces pratiques qui amènent à la destruction de toute la société et dont les principales victimes sont les femmes.