Bras de fer à la mine de Zouérate

Deux mois d’une grève suivie à 91%, soutenue par toute une ville, un mouvement qui s’est étendu aux ouvriers du port de Nouadhibou où le train achemine le minerai, ce conflit a gravement touché l’économie du pays dont le quart des recettes proviennent de la mine de Zouerate.


Suite au refus de la SNIM de respecter ses engagements contractuels, le travail a cessé dans la mine à ciel ouvert du nord de la Mauritanie qui produit chaque année 12 millions de tonnes de fer, 80% part en Chine, le reste en Europe.

En mai 2014 suite à un mouvement de grève un accord avait été obtenu pour une augmentation de salaire qui devait intervenir en octobre ainsi que des primes sur la production. Mais la SNIM qui affiche 6000 emplois dont 4500 sur ce site, arguant la baisse du prix du fer s’est dit dans l’impossibilité d’appliquer des augmentations. Faux répondent les syndicats, la masse salariale ne représente que 14% du prix de revient.

Les manœuvres du directeur qui a licencié 400 grévistes, n’ont pas eu raison de la détermination des mineurs dont les manifestations quotidiennes dans la ville étaient saluées par les you you des femmes, encouragées par les dons des commerçants, les bouchers offrant des chameaux…

L’accord du 2 avril 2015 prévoyait l’ouverture de négociations dans les 48h, le versement d’avance sur salaire et l’annulation des sanctions. Pourtant ce n’est qu’aujourd’hui, 9 avril que les négociations ont démarré et le leader syndical Brahim ould Boussaty a été arbitrairement muté, voire licencié?

Nous suivons cette question et l’article sera actualisé.