Yayi Boni franchit un pas dans la barbarie

Le vendredi 27 décembre 2013, la marche pacifique des travailleurs organisée par leurs syndicats (Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB), Confédération des Syndicats Autonomes du Bénin (CSA-BENIN), Confédération Générale des Travailleurs du Bénin (CGTB), Confédération des Organisations Syndicales Indépendantes du Bénin (COSI-BENIN), Centrale des Syndicats du Privé et de l’Informel du Bénin (CSPIB) et Fédération des Syndicats des Travailleurs en charge des Finances) pour protester contre les graves atteintes aux libertés démocratiques par Yayi Boni et son pouvoir, a été réprimée dans le sang par la soldatesque dirigée par les hommes de mains de Yayi Boni, le Commissaire central de Cotonou Pierre AGOSSADOU, sur ordre du Préfet de l’Atlantique et du Littoral Placide AZANDE.


Bilan : 23 blessés dont 6 femmes. On compte parmi les blessés, les Secrétaires Généraux Paul Issè IKO, Dieudonné LOKOSSOU, Pascal TODJINOU, Noël CHADARE, Christophe DOVONON et le Secrétaire Général Adjoint de la CSTB KASSA Mampo, admis aux soins d’urgences au CNHU de Cotonou et de nombreux autres non répertoriés.

Ainsi, le dictateur Yayi Boni vient de franchir un pas des plus dangereux dans l’escalade des violations des droits et libertés conquis de haute lutte par le peuple béninois. En ordonnant de tirer sur les manifestants inermes, Yayi Boni défie le peuple béninois et les combattants et défenseurs des droits et libertés au Bénin. Il met les pieds dans les pas de son mentor Mathieu Kérékou et espère que ses forfaits resteront impunis comme c’est de tradition sous le « Renouveau Démocratique ».

Le Comité Culturel pour la Démocratie au Bénin (CCDB)
– dénonce la répression barbare des manifestations pacifiques et assure les victimes de sa compassion et de son soutien.

– élève une vive protestation contre les violations des droits et libertés au Bénin et exige des sanctions exemplaires contre leurs violateurs et commanditaires.

– Salue et soutien la détermination des combattants de l’intérieur à poursuivre leurs combats jusqu’au bout.

– réaffirme sa conviction que le peuple béninois, fort de ses riches traditions de luttes saura se donner les moyens de mettre fin à ce régime liberticide et au règne de l’impunité qui sert de parapluie protecteur aux dictateurs et autres violateurs des droits et libertés des peuples.
Paris le 30 décembre 2013

La Direction du CCDB