LES DROITS DE L’HOMME BAILLONNES PAR LE REGIME DE DJIBOUTI :

Jean Paul Noël, Président de la Ligue Djiboutienne des Droits de l’Homme (LDDH), a été condamné, le 18 mars 2007, à six mois d’emprisonnement ferme par le tribunal de Djibouti pour avoir demandé une enquête sur le charnier découvert au Day, non loin de la résidence secondaire du Président de la République le 7 février 2007 et pour avoir dénoncé le viol d’une jeune femme handicapée le 28 février 2007 par des soldats de la Garde Présidentielle .


L’Observatoire pour le Respect des Droits Humains à Djibouti dénonce cette condamnation scandaleuse par un pouvoir qui multiplie la répression depuis le deuxième mandat d’Ismael Omar Guelleh en avril 2005, à l’encontre des personnes qui dénoncent les violations des Droits Humains.

L’Observatoire demande :

– La libération immédiate de Jean Paul Noël et la fin des harcèlements de tous les démocrates djiboutiens.

– L’Observatoire attire l’attention sur les violations des Droits Humains en République de Djibouti à l’ombre des armées américaines et françaises.

– L’Observatoire demande une enquête indépendante pour faire toute la lumière sur le charnier découvert au Day le 7/02/2007 et la fin de l’impunité pour les auteurs des massacres et des viols.

De son côté, le Comité des Femmes Djiboutiennes contre les Viols et l’Impunité réagit à cette condamnation directement liée à la dénonciation par la LDDH du viol de Fatouma Abdallah Ali : Une jeune femme sourde et muette par 3 membres de la Garde Présidentielle au Day, le 28 février dernier et de la découverte d’un charnier des civils tués par l’armée djiboutienne à Eger Eleyta.

Le Comité lance un appel pressant aux organisations internationales de défense des Droits Humains pour obtenir la libération immédiate de J.P Noël, dont l’état de santé est préoccupant et qui reste une des rares personnes à dénoncer les violations quotidiennes des Droits Humains en République de Djibouti.

Il appelle à la mobilisation pour «obtenir les jugements des auteurs des massacres des civils et des viols massifs des femmes Afars qui restent jusqu’à ce jour impunis.»