Sarah Katz arrêtée pour « délit » de solidarité avec les Gazaouis

Sahrah Katz, démographe, spécialiste d’analyse de données retraitée du CNRS a été arrêtée par l’armée israélienne et le maintenue en centre de rétention avant d’être expulsée. Notre camarade participait à la Flotille de la Liberté pour Gaza. L’arraisonnement du bateau « Freedom » sur lequel elle avait embarqué a eu lieu dans les eaux internationales par un navire qui participait quelques jours avant à des manœuvres avec la marine française dans la rade de Toulon.


Bonjour de Marseille !

Comme tout l’équipage et participant(e)s du Al Awda, j’ai été « déportée » – c’est le terme administratif utilisé par le « bureau de l’immigration » israélien – hier jeudi tôt le matin. Dernières tentatives d’humiliation, passeport confisqué remis directement à la police française… et pour mon cas l’État israélien a dû rouvrir les mâchoires.

Ce n’est pas le cas pour les Palestiniens et en particulier pour les Gazaouis. Eux restent sous la botte.

Aujourd’hui notre beau voilier Freedom approche la zone où le Al Awda a été arraisonné. La vigilance des amoureux de la justice doit redoubler. De l’expérience que je viens de vivre, je sais que la violence des soldats peut être extrême. Notre capitaine, notre chef-mécanicien, trois autres membres de l’équipage ont subi taser, tabassages, et menaces vitales : « si vous ne remettez pas en route le moteur, nous cognerons devant vous le capitaine jusqu’à ce que vous craquiez ». Seule la conscience que le monde peut savoir, va savoir, peut freiner ces brutes.

S’il vous plait, relayez les organes de presse qui parlent de la Flottille : hier l’Humanité, aujourd’hui la Marseillaise, peut-être Libération, les sites d’Orient xxi etc… – le site de l’UJFP est très complet sur la question. Sur ce site, vous trouverez aussi plusieurs vidéos de l’arrivée à Roissy puis à Marseille.

Tant que les Palestiniens se verront refuser leurs droits élémentaires, tant que Gaza sera sous blocus, la lutte continue !
Sarah Katz, 3 août 2018

Ci-joint la lettre adressée par Claude Katz en juillet 2018 au Président de la République Française