Présentation du film « Un homme qui crie » de Mahamat Haroun Saley

Le Tchad de nos jours. Adam, la soixantaine, ancien champion de natation est maître nageur de la piscine d’un hôtel de luxe à N’Djamena. Lors du rachat de l’hôtel par des repreneurs chinois, il doit laisser la place à son fils Abdel. Il vit très mal cette situation qu’il considère comme une déchéance sociale.


Le pays est en proie à la guerre civile et les rebelles armés menacent le pouvoir. Le gouvernement, en réaction, fait appel à la population pour un « effort de guerre » exigeant d’eux argent ou enfant en âge de combattre les assaillants. Adam est ainsi harcelé par son Chef de Quartier pour sa contribution. Mais Adam n’a pas d’argent, il n’a que son fils…

A quel terrible sacrifice est-on prêt pour garder son travail ? Jusqu’où peut-on aller pour préserver le fragile équilibre de sa vie ? Le réalisateur pose ces deux questions majeures presque sans en avoir l’air, au fil d’un récit d’une lumineuse simplicité, par petites touches, sensibles et attachantes.
La force du film est dans le va-et-vient entre situations du quotidien et références mythologiques.

Le film se termine sur ces vers d’Aimé Césaire qui explicitent son titre : « Gardez-vous de vous croiser les bras en l’attitude stérile du spectateur, car la vie n’est pas un spectacle […], car un homme qui crie n’est pas un ours qui danse… »

Prix du jury du Festival de Cannes 2010

Etalon d’argent et Prix de la meilleure musique au Fespaco 2011)

MERCREDI 13 FÉVRIER 2013 à 20h au cinéma La Clef 34 rue Daubenton PARIS 5ème (Métro Censier-Daubenton)

Débat à l’issue de la projection avec la participation de Souleymane Abdoulaye Secrétaire permanent du Rassemblement National Républicain (RNR)

Participation aux frais 5€