Nouvelle démonstration de la mobilisation populaire contre le projet de Blaise Compaoré de révision de la Constitution du Burkina Faso dans le seul but de pouvoir se représenter à l’élection présidentielle en 2015 alors qu’il achève deux mandats de 5 ans après en avoir effectué deux de 7 ans! Trop c’est trop, le peuple veut mettre fin à la dictature et à l’impunité.
Le 18 janvier 2014 le flot des manifestants avait déjà empli les rues de Ouagadougou, pour refuser l’organisation d’un référendum sur le sujet. Le 31 mai le grand stade de 35 000 places affichait « complet » pour un rassemblement de protestation, le chef de l’Etat n’ayant pas entendu le message : 27 ans ça suffit !
Ce samedi 23 août, c’est une marée humaine de 100 000 personnes selon les organisateurs, qui a traversé la capitale, un cortège de plusieurs kilomètres d’hommes et de femmes, de nombreux jeunes qui ont défilé plusieurs heures sous le soleil, réclamant de libérer le Palais présidentiel, dénonçant la dictature de Compaoré et le régime d’impunité et la politique économique et sociale.
Les grands médias français ont été une fois de plus discrets sur cette démonstration populaire contre un grand ami des pouvoirs qui se sont succédé à l’Elysée et à Matignon.
L’Amicale Panafricaine a lancé une pétition en ligne pour soutenir les peuples qui refusent que leurs chefs d’Etat prolongent leurs mandats au-delà de ce que prévoient les constitutions. Elle a pour but de créer une veille populaire pour l’ancrage et l’enracinement de la démocratie, la gouvernance démocratique et l’alternance politique en Afrique. :
http://www.avaaz.org/fr/petition/Presidente_de_la_Commission_de_lUA_et_autres_institutions_internationales_Stop_aux_modifications_constitutionnelles_aux_/?tNrRlab
Stop aux modifications constitutionnelles en Afrique pérennisant des pouvoirs personnalisés criminels!
Considérant la volonté manifeste, sans cesse renouvelée, de dirigeants africains à modifier la Constitution ou « Loi fondamentale » de leur pays aux seules fins de se maintenir au pouvoir au-delà des termes légaux initiaux et en contradiction avec les intérêts du peuple, nous démocrates, citoyens et citoyennes, exprimons notre profonde préoccupation concernant les graves violations des règles de gouvernance et d’alternance démocratiques en Afrique.
Au cours de la dernière décennie, ce fut le cas principalement dans les pays suivants : Algérie, Bénin, Burkina-Faso, Burundi, Cameroun, Côte-d’Ivoire, Djibouti, Égypte, Gabon, Guinée Équatoriale, Madagascar, Mali, Niger, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal, Tchad, Togo, Zimbabwe
Nous lançons la présente pétition pour mettre un terme à tous les tripatouillages des lois constitutionnelles.
Le droit légitime des peuples d’Afrique de réviser leur Constitution dans le respect des procédures en vigueur, exige que cette opération soit justifiée par la quête d’institutions répondant aux besoins de développement économique, social et culturel de tous.
Nous ne voulons plus qu’une révision de Constitution en Afrique puisse se fonder exclusivement sur l’allongement ou le renouvellement du mandat présidentiel.
De même, les moyens de stabilité des institutions n’y doivent plus se confondre avec les instruments de pérennisation d’un pouvoir personnalisé !
Amicale Panafricaine : apanafricaine@gmail.com
Centre International de Culture Populaire
21 ter, rue Voltaire – 75011 Paris