Grève générale au Mali

L’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), première centrale syndicale du pays, a lancé mercredi un appel à deux jours de grève générale les jeudi 21 et vendredi 22 août. Dès le premier jour c’était un succès tant dans le secteur public, para public et privé. Malgré les intimidations de certains ministres à l’égard des employés de leurs secteurs. Les revendications sociales d’ampleur illustrent le profond mécontentement de la population qui ne supporte plus le manque de volonté de l’Etat à améliorer ses conditions de vie et de travail.


Parmi les 17 revendications du préavis de grève on relève principalement :

– Le relèvement significatif des indices du secteur publics et du privé qui sont les plus bas des pays de la région.Ce qui permettrait d’assurer une retraite décente.

– L’augmentation des allocations familiales à 4 000 FCFA au lieu de 2 000 FCFA pour tous les salariés,

– La diminution de l’impôt sur le traitement des salaires

– La baisse des loyers de maison d’habitation, des tarifs de l’eau et de l’électricité.

Le Président de la République et le Premier Ministre n’ont pas répondu à l’interpellation des syndicalistes, se refusant ainsi à entamer un dialogue social. Le gouvernement s’est finalement réveillé suite au dépôt du préavis de grève (et sans doute les échos favorables qu’il suscitait parmi les salariés).

Cependant les points d’accords trouvés étant insuffisants, la grève a été maintenue avec succès pour la première journée : dans les services publics, les hôpitaux et secteurs sanitaires, journalistes et techniciens de radio et télévision n’ont pas retransmis la séance de l’Assemblée Nationale. Les travailleurs du secteur privé, banques et autres entreprises ont largement suivi l’appel à la grève.

La circulation dans les rues de Bamako était celle des jours fériés.

On attend les résultats sur la situation de ce jour.

La situation au Nord du pays ne doit pas être le prétexte pour ne pas répondre aux besoins de la population. Le pays est riche, que ses richesses aillent à la population. La souveraineté politique du Mali nécessite une souveraineté économique et sécuritaire.