L’ONG nigérienne DIMOL dépossédée de son centre d’accueil et de réinsertion pour les femmes fistuleuses

L’AFASPA s’est adressée au Président du Niger pour que l’ONG DIMOL se voit restituer le centre d’accueil des femmes fistuleuses qu’elle a créé à Niamey. La prise en charge médicale et sociale de ces femmes bannies de leur communauté suite à ce grave problème de santé a été reconnu au plus haut niveau international puisque sa Présidente Madame Salamatou Traoré a reçu en novembre 2007 le Prix des Nations Unies pour la santé et la dignité des femmes.

En pièce jointe un article paru dans le numéro de la revue Aujourd’hui l’Afrique du mois de juin 2008

Bagnolet le 3 Novembre 2008

Monsieur Mamadou TANDJA
Président de la République du Niger
S/c de Son Excellence
Monsieur Adamou SEYDOU
Ambassadeur du Niger en France

Objet : Devenir du centre Dimol

Monsieur le Président de la République,

Lors d’un voyage découverte des savoir-faire des femmes du Niger organisé par mon organisation l’AFASPA, un groupe de vacanciers français a eu l’occasion de visiter le centre d’accueil des femmes fistuleuses de l’association DIMOL. Nous connaissions son existence du fait que sa présidente a fait l’objet d’un portrait dans le livre « Elles font bouger l’Afrique » que nous avons édité en 2005.

Le travail de prise en charge médicale et sociale de ces femmes parmi les plus modestes et les témoignages qu’elles-mêmes ont pu rapporter sur leur vécu a impressionné les participants qui n’ont pas manqué de rendre compte de la réalité de ce travail effectué dans votre pays pour venir en aide aux femmes dont les problèmes de santé mettent parfois en cause leur vie et celle de leurs enfants.

C’est donc avec surprise que nous avons appris durant l’été que l’association DIMOL s’est vu déposséder du centre qu’elle avait monté avec des concours financiers internationaux dus à sa réputation et au Prix des Nations Unies que Madame Salamatou TRAORE a obtenu en novembre 2007.

Nous avons donc apporté notre contribution à la pétition qui a été lancée pour demander que le centre soit restitué à cette organisation dont le sérieux n’est pas à démontrer et qui est un fleuron parmi les équipements de santé du Niger. Je vous adresse, ci-joint, les premières signatures de 168 personnes qui sollicitent l’intervention de votre haute autorité pour que les nigériennes qui en ont besoin puissent de nouveau bénéficier du concept de prise en charge médicale et sociale de DIMOL.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’expression de ma haute considération.

Jean Paul Escoffier
Président de l’AFASPA