Liberté pour les prisonniers politiques sahraouis

Trois hommes qui symbolisent le défi au colonisateur marocain qui veut maîtriser le peuple et le territoire du Sahara occidental. Ils totalisent 61 mois de disparition forcée, 1 an et 5 mois de prison sous HassanII, 83 mois de prison sous Mohamed VI. Ils sont incarcérés depuis près d’un an alors que la justice marocaine bredouille sur ce qu’elle doit faire face à leur défi. NOUS DEVONS LES FAIRE SORTIR DE PRISON AINSI QUE TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUE SAHRAOUIS.


COMMUNIQUE

– Ali Salem Tamek, Président du Collectif des Défenseurs Sahraouis des Droits de l’Homme, (1 an et 5 mois de prison sous Hassan II et 2 ans et 11 mois sous Mohamed VI)

– Brahim Dahane, Président de l’Association Sahraouie des Victimes des violations graves des Droits de l’Homme, (3 ans et 7 mois de disparition forcée sous Hassan II et 1 an et 8 mois de prison sous Mohamed VI)

– Ahmed Naciri, Secrétaire général du Comité Sahraoui des Droits de l’Homme (18 mois de disparition forcée sous Hassan II et 2 ans et 4 mois de prison sous Mohamed VI)

Arrêtés le 8 octobre 2009 à leur retour d’une visite dans les campements de réfugiés de la RASD avec 4 autres personnes. L’une d’elle fut mise en liberté en février, les prisonniers ont par la suite observé une grève de la faim de 41 jours qu’ils ont suspendue sous la promesse d’une libération. Si trois d’entre eux ont libérés mi mai, Ali Salem Tamek, Brahim Dahane et Ahmed Naciri sont toujours derrière les barreaux depuis près d’une année sans qu’une procédure judiciaire ne leur soit opposée. Le tribunal militaire (saisi pour couvrir une garde à vue hors délai) vient de se déclarer incompétent alors que le juge avait retenu contre eux les charges d’ « atteinte à la sûreté extérieure du pays, espionnage au profit d’un état étranger et atteinte à l’intégrité territoriale ». Ces prisonniers d’opinion devraient être déférés devant le Procureur général du Tribunal de deuxième instance de Casablanca.
Cette mascarade judiciaire, dans laquelle le pouvoir marocain s’enlise, n’a qu’un but : bâillonner des hommes qui s’expriment avec tout un peuple sur leur droit imprescriptible à l’autodétermination ainsi que le stipule la résolution 1514 de l’Assemblée Générale de l’ONU du 14 décembre 1960 sur les peuples colonisés.
Rien ni personne ne fera renoncer les Sahraoui(e)s à exercer ce droit, quelles que soient les privations, les brimades et crimes perpétrés par le colonisateur marocain.
L’AFASPA exprime sa solidarité et sa profonde amitié à l’égard des militant(e)s qui avec courage et détermination, se battent pour défendre la valeur universelle de liberté et le respect du droit international.

Bagnolet le 25 septembre 2010