Le racisme, créé pour servir la conquête coloniale, a fait le lit du fascisme et du désastre humain de la seconde guerre mondiale. Des idéologues de tout poil se sont mis à son service. En polémiquant sur les médias de la finance, Eric Zemmour s’est inscrit dans la campagne présidentielle en déversant la haine comme programme de gouvernement. Le livre de Charly Salkazanov met à nu le personnage
Le bûcher du vaniteux – Une autopsie littéraire d’Eric Zemmour, par Charly Salkazanov, aux Editions du Croquant taille en pièces la légende d’Eric Zemmour.
L’ascension d’Éric Zemmour sur la scène politico-médiatique repose sur le mythe d’un homme érudit et du côté du « peuple ». Il serait « cultivé », contre les « élites », « républicain », et pourrait restaurer la « grandeur perdue » de la France. Un mythe renforcé par ses fidèles. Le bûcher du vaniteux vient réduire à néant ces légendes et bien d’autres par une analyse intégrale de son uvre.
L’exercice est inédit. La vérité d’un « intellectuel » ne se trouve pas dans ce qu’il se dit de lui, mais dans tout ce qu’il a écrit. Il faut donc passer au crible tous ses essais et ses romans pour cerner sa pensée et ne pas sombrer dans le piège de la « petite phrase ». Le constat est édifiant.
Charly Salkazanov fait tomber le véritable masque d’Eric Zemmour. Il méprise le « peuple ». Il prône une justice de classes. Il exclut du « peuple » une grande partie de la population : « bobos », salariés « cosmopolites », enfants d’immigrés, musulmans et d’autres. Usant de sa judéité comme d’une immunité, il a tenu des propos antisémites pires que ceux concernant le Maréchal Pétain, qui sont passés inaperçus. Il ne se cache plus d’être d’extrême droite.
Est-il seulement cultivé ? Faux ! répond Charly Salkazanov. Sa culture est une imposture. L’auteur dévoile qu’Éric Zemmour tourne comme un poisson dans un bocal en usant toujours des mêmes citations d’un ouvrage à un autre, quand il ne recycle tout simplement pas ses bonnes pages. Eric Zemmour est l’inventeur du « populisme lettré ». Mais il reste un populiste.
Ne le laissons pas accéder à aucune responsabilité politique et renvoyons ses diatribes aux poubelles de l’Histoire.