Déchaînement des forces gouvernentales sur la communauté Afar

La dictature djiboutienne a monté d’un cran dans l’ignominie de ses actes de vengeance à l’égard des opposants en attaquant sauvagement les familles de la communauté Afar qu’elle suspecte de soutien aux forces démocratiques. Les médias étant mobilisés sur la pandémie,elle profite de ce temps pour faire ses sales coups. Les États locataires des bases militaires ferment les yeux sur ces exactions.


Epopée criminelle de l’Etat de Djibouti

Ce dimanche matin, 1er août 2021, un groupe de personnes encadré par des policiers en civil et en uniforme, a mené des opérations punitives contre des habitants Afar de Warabalé (Balbala), en incendiant 150 logements. La police a empêché les pompiers et les autres habitants d’éteindre le feu. Un homme est mort, brûlé dans son logement et une vingtaine de personnes a été blessée par la police.

Deux heures plus tard, la police a tiré à balles réelles sur des personnes à PK 12, tuant une femme et son mari : Zahra Yayo et Ali Loubako, et en blessant six autres, dont le frère de Loubako qui se trouve dans un état grave.

Au même moment le quartier d’Arhiba était encerclé par la police qui a tiré sans sommation. Le bilan est de deux morts, dont Ali Hamad Houssein, le second corps a été enlevé par la police. On compte également de nombreux blessés.

L’État clanique né en 1977, fidèle à sa nature profonde, a mis en place depuis plusieurs semaines une stratégie de tension ciblant la communauté Afar, considérée et traitée en ennemi intérieur.

Depuis bientôt deux mois, les quartiers périphériques de la capitale, Warabale, Wahledaba, PK 12… sont le théâtre d’échauffourées qui éclatent entre les communautés, fomentées, alimentées et suscitées par des agents de la police en civil. Comme à Arhiba, le 29 juillet, où la police soutenue par des éléments civils chauffés à blanc, a attaqué les habitants du quartier en tirant à balles réelles et en caoutchouc, faisant une trentaine de blessés. De nombreuses femmes et des jeunes ont été arrêtés et brutalisés.
Des policiers, sous des prétextes divers, ont arrêté à de nombreuses reprises des habitants Afars de Warabalé, notamment début juillet 2021, soit un total de 120 personnes (des femmes, des hommes et des personnes âgées) détenues et torturées ; certaines sont accusées d’un crime. Le 30 juillet plus de cent personnes ont été également arrêtées.
Le FRUD condamne ces actes barbares contre des innocents sans défense.

Toute la responsabilité de cette tuerie incombe au Chef de la Police Abdillahi Abdi et au bourreau d’Arhiba, Ismael Omar Guelleh, Chef de l’État.

Fait à Bruxelles, le 01/08/2021

Mohamed KADAMY

Président du FRUD