Assassinats, arrestations, tabassages et pillages, la colonisation marocaine suit son court au Sahara occidental

Le régime colonial suscite depuis plusieurs années l’affrontement entre sa colonisation de peuplement marocaine et la population sahraouie qui subit l’occupation de son pays bientôt 36 ans. La tension est montée en puissance début novembre 2010 après l’attaque du campement de protestation de Gdeim Izik quand des civils marocains ont été envoyés piller des logements et prêter main forte à l’arrestation de Sahraouis.


Même au football, une victoire sahraouie est devenue inadmissible pour une population pauvre et facilement fanatisée. Ainsi, à l’issue d’un match remporté par l’équipe locale de Dakhla sur une équipe venue du Maroc, des affrontements se sont produits au cours et à l’issue desquels deux Sahraouis ont été assassinés. Il s’agit de Michan ould chiaa et Chiabata Michan, tous deux âgés de 29 ans. Les photos de leurs visages tuméfiés nous ont été transmises, elles ne laissent aucun doute sur l’acharnement de leurs agresseurs.

La manifestation pacifique de protestation de la population sahraouie a été durement réprimée et 17 participants ont été arrêtées.

L’AFASPA s’élève contre l’utilisation régulière des Forces Armées Royales qui selon l’accord de cessez-le-feu devraient être cantonnées, et l’envoi de la gendarmerie, de la police et des forces auxiliaires accompagnées de citoyens marocains qui déferlent dans les quartiers habités par les Sahraouis. La France ne doit plus s’opposer à ce que la MINURSO soit dotée des moyens de protection des populations civiles comme toutes les missions de l’ONU dans le monde. Elle est la seule à en être privée.

L’AFASPA dénonce la haine exacerbée entre deux populations qui subissent les effets d’une même politique d’un régime qui ruine son pays et pille son voisin au profit d’une caste de privilégiés civils et militaires.

L’AFASPA exige la libération des 17 Sahraouis arrêtés à Dakhla, dont les deux militants des droits de l’Homme Mohamed Manolo et Ould Cheikh Majoub.

Bagnolet le 3 Octobre 2011