DEUX ETUDIANTS SAHRAOUIS ASSASSINES LORS D’UN SIT-IN

Lundi 1er décembre, les étudiants sahraouis d’Agadir revendiquaient pacifiquement sous forme d’un sit-in, des moyens de transport pour rejoindre leurs familles à l’occasion des fêtes de l’Aïd. La société de transport, restée sourde à la demande d’augmenter le nombre de cars en partance pour le Sahara Occidental et le sud du Maroc, a fait appel aux forces de police.


Devant les nombreux voyageurs présents dans l’enceinte de la gare routière, un car immatriculé A 6687 a démarré en direction du groupe des jeunes qui bloquaient la sortie des véhicules, sur ordre d’après témoins d’un policier. Il a écrasé contre un mur Houssein Abdessadik Alkteyif, 20 ans (étudiant en première année, sciences sociales) et Khaya Baba Abdelaziz, 22 ans (étudiant en troisième année, sciences économiques)et renversé Embarek Belkadi qui a eu le bassin fracturé sour la roue du véhicule. Deux autres jeunes ont été également blessés.

Les forces de police qui ont brutalement dispersé les jeunes manifestants terriblement choqués par ce qui venait de se produire. Trois d’entre eux : Al Hadif Breiha, Al Asla Ahmed Salem et Moustapha Ben Taleb ont été arrêtés.

Les témoignages de voyageurs sahraouis, marocains, sénégalais et mauritaniens ont été recueillis qui concourent sur un acte volontaire sous couvert des forces de police.

Les familles des deux jeunes victimes ont porté plainte. Elles exigent que les véritables responsables de la décision d’envoyer le car sur les manifestants soient jugés. Qui peut croire qu’un chauffeur de car fonce de sa propre initiative sur des gens devant un important groupe de policier et leur commandement?

Depuis cet événement dramatique les manifestation de protestation se sont multipliés au sein des universités marocaines. A celle d’Agadir, le 3 décembre 2008 une grève de la faim de vingt quarte heures a été observée par les étudiants sahraouis en signe de solidarité avec les familles de leurs camarades décédés. Des étudiants marocains membres des associations : Etudiants de la voie démocratique basiste et Etudiants révolutionnaires y ont participé.

Dans les villes du sud du Maroc comme à Goulimine et dans celles du Sahara Occidental occupé des manifestations de protestation se sont déroulées.

Ces crimes s’inscrivent dans une série de répression des manifestations pacifiques estudiantines sahraouies.