UNE GREVE DE LA FAIM POUR LE DROIT DE TRAVAILLER

Depuis le 27 novembre dernier, 3 femmes et 1 homme, membres de l’association marocaine des diplômés chômeurs ont entamé grève de la faim. Ces jeunes protestent sous cette forme risquée pour leur vie pour exiger le respect de leur droit au travail. Tous ont des diplômes depuis plus de 10 ans, tous sont chômeurs à l’instar d’autres au royaume du Maroc. Khadija Sandadi est la seconde d’entre eux à avoir perdu conscience le 6 décembre dans la soirée, elle a été transférée à l’hôpital Moulay Youssef.


Les grévistes de la faim sont :

Fatima Zahra Loukili : 36 ans. Maîtrise de droit Privé, 1998. Membre de l’AMDH section de Rabat

Khadija Sandadi : 35 ans. Maîtrise en sciences économiques, 1997. Membre de l’AMDH section de Rabat

Naïma Mourad, 38 ans. Diplôme de technicienne en informatique 1992.

Abdelkhalek Daoudi, 38 ans. Maîtrise de litterature arabe, 1994. Membre de l’AMDH, section de Rabat.

Le jeudi 5 au Soir, Fatima Zahra Loukili a été transférée d’urgence à l’hôpital, après avoir reçu les soins d’urgence, elle est retournée au siège d’Attac Maroc à Rabat, qui accueille la grève.

Vendredi 6 décembre, vers 2 h du matin, ses amis ont cru qu’ils allaient la perdre, nouveau transfert à l’hôpital, perfusions, soins, puis retour vers 9 h au siège d’Attac.
Les diplômés chômeurs avaient interpellé les responsables locaux à rabat. Avec leurs soutiens ils ont écrits au premier ministre, au ministre de l’intérieur le 2 décembre dernier. Cette grève de la faim intervient après de longues années lutte, l’association des diplômés chômeurs section de Rabat a été créée en 1996.

Le danger sur la santé des jeunes gens n’émeut pas les autorités marocaines, pas plus que les bataillons de chômeurs diplômés issus des universités. Une jeunesse marocaine poussée au désespoir qui conduit certains à fuir leur pays destiné au « tout tourisme ». Une fuite désespérée qui se termine trop souvent au fond de la mer.