Torture morale supplémentaire pour les prisonniers politiques de Gdeim Izik

L’angoisse plane dans les cellules des militants sahraouis à la prison de Salé, à propos de leurs parents qui résident à plus de 1000 km de leur lieu de détention : « Reverrai-je mes parents et grand-parents avant qu’ils ne meurent? »

Le Comité familles prisonniers politiques sahraouis de Gdem Izik vient de nous informer d’un nouveau décès de parents parmi les 21 prisonniers de Salé. El Ouali Mahfoud Kakhfani, âgé de 70 ans est décédé le 17 mars 2015 sans avoir revu son fils Abdalahi condamné à la prison à vie par le Tribunal militaire marocain.

Cette peur de ne pouvoir accompagner la fin de vie d’un père ou d’une mère malade, ni d’assister à ses obsèques est une torture morale supplémentaire pour les militants emprisonnés pour leur idées, condamnés dans des jugements inéquitables. Des souffrances que partagent les parents et qui ne sont pas étrangères à la dégradation de leur état de santé. Ils ont eu le choc de l’annonce des arrestations, puis celui de l’information des tortures subies et enfin de l’annonce des sentences incroyables : 20 ans, 25 ans, 30 ans et la perpétuité.

Depuis leur arrestation en Novembre 2010, ces 23 prisonniers politiques sahraouis dont 2 ont été libérés après le jugement en février 2013, sont huit à avoir perdu une mère, un père, une grand-mère :

– Février 2011, le père de MOHAMED BANI

– Avril 2012, la mère de ISMAILI BRAHIM

– Avril 2012, le père du HASSAN DAH

– Juin 2012, la mère de SIDIAHMED LAMJAYAD

– Décembre 2012, le père de Taki El MACHDOUFi (libéré 3 mois plus tard)

– Mai 2014, la grand-mère de HASSAN DAH

– Février 2015, le père de ABDELJALIL LAAROUSSI

– Mars 2015, le père de ABDALAHI LAKHFAWNI

Participez à la campagne d’envoie de cartes postales de
Association des Amis de la RASD 356 rue de Vaugirard 75015 Paris. http://www.ecrirepourlesliberer.com