En clôture du concert qu’il a donné en France, à la Fête de l’Humanité vendredi 11 septembre, Manu Chao a lancé à son public estimé à 90 000 personnes « l’espoir, toujours l’espoir. La vie est belle, le monde est pourri! » Il a demandé 5 minutes pour accueillir sur la scène deux jeunes sahraouis, représentant l’AFAPREDESA (Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis) et l’Association des Sahraouis en France qui brandissaient le drapeau de la RASD. La représentante des associations de soutien au peuple sahraoui a prononcé le message suivant au nom de l’AFASPA, l’Assocation des Amis de la RASD, le CORELSO et Droit Solidarité.
Au Sahara Occidental un peuple lutte depuis 1975 contre l’occupation illégale de son pays par le royaume du Maroc.
Ce n’est pas le hasard qu’en France on n’en entende pas parler : tous les gouvernements, depuis Giscard d’Estaing jusqu’à Sarkozy ont soutenu le colonisateur qui a érigé un mur de 2000 km, truffé de mines anti personnelles, à travers le pays. Les familles sahraouies sont séparées depuis 34 années. Pour les unes c’est l’exil, pour les autres la répression : disparitions forcées, emprisonnements, bastonnades, viols…
Merci à Manu Chao de sa solidarité avec les jeunes garçons et filles qui mènent une Intifada pacifique depuis mai 2005.
Merci à l’Humanité et à ses journalistes qui s’en font l’écho dans les colonnes du journal.
Merci au public de la Fête de l’Humanité de s’informer malgré le mur du silence médiatique.
La dernière chanson du concert de Manu Chao, « Sidi », est dédiée au peuple sahraoui dont il soutient la lutte pour le droit à l’autodétermination.
Pour prendre congé de son public et en guise de salut, l’artiste frappe le micro contre son coeur, ce battement qui résonne alors illustre son amour pour la vie et pour la foule venue à sa rencontre qui a chanté et dansé avec lui toute la soirée.