Nouvelle vague de répression au Sahara Occidental

Durant cinq jours et cinq nuits, du 15 au 19 septembre, les villes d’El Aïun, Bajador et Smara au Sahara Occidental occupé par le Maroc, ont été le théâtre d’une vague de répression qui s’est abattue sur les civils sahraouis qui manifestaient pour l’indépendance de leur pays. Le rapport de l’AFAPREDESA joint à ce communiqué, détaille avec précision les faits qui nécessitent d’être connus de l’opinion publique.


Jusqu’à quand les médiats français resteront-ils indifférents à ce qui se passe au Sahara Occidental occupé depuis 34 ans par le royaume marocain ?

Jusqu’où les autorités françaises accepteront-elles sans broncher que l’on persécute ces populations civiles qu’elles ne peuvent taxer de « terroristes » puisque leur lutte s’exprime dans l’organisation de manifestations pacifiques ?

Jusqu’à quand les forces politiques qui se revendiquent du progrès social, de l’humanisme, de la défense des droits humains marginaliseront-elles ce conflit trop facilement « oublié » du fait d’intérêts personnels ou d’amitiés de longues date avec les partis qui composent un gouvernement marocain aux ordres du Roi ?

Jusqu’à quand l’ONU acceptera-t-elle que ses résolutions prônant l’organisation d’un référendum libre et sans contrainte restent lettre morte ?

Il est impératif que des réponses soient données à ces questions.

Une chose est certaine : Le peuple sahraoui, fort de sa dignité, de son courage et de son combat pour sa liberté et son émancipation, ne pliera jamais devant l’arbitraire colonial et ne renoncera pas à son droit imprescriptible et inaliénable (selon la Charte de l’ONU) à l’autodétermination.

L’AFASPA lui apporte son soutien, elle condamne avec énergie les violations des droits opérées par la colonisation marocaine et exprime sa profonde solidarité aux victimes.

Bagnolet le 21 septembre 2009

Association Française d’Amitié et de Solidarité avec les Peuples d’Afrique