Nouvelle mesure de rétorsion à l’encontre des prisonniers politiques de Gdeim Izik

À quelques semaines de la visite au Maroc du Sous-comité de prévention contre la torture de l’ONU, une nouvelle vengeance du Palais a touché les prisonniers politiques sahraouis de Gdeim Izik et leurs familles.


Le sale coup de la nuit du 15 au 16 septembre 2017 –

Alors qu’ils réclamaient, à l’issue du procès, leur transfert à El Ayoun en application du droit international humanitaire qui régit la justice des territoires non autonomes dans le monde, les 19 militants emprisonnés ensemble depuis près de 7 ans, ont été dispersés dans six prisons au Maroc, très éloignées de la capitale du Sahara occidental.

C’est une meurtrissure pour les familles qui s’organisaient pour leur apporter soutien matériel et affectif, une difficulté supplémentaire pour leur porte parole qui effectue les démarches auprès des administrations et des autorités marocaines, pour leurs avocats et pour les soutiens internationaux.

C’est une facilité que se donne le pouvoir pour accentuer ses tentatives de division entre les prisonniers politiques de Gdeim Izik dans leur défense et leur résistance.

C’est une manière d’éviter que le Sous-comité de prévention de la torture de l’ONU les rencontre lors de sa visite en octobre prochain au Maroc, alors que ces hommes ont dénoncé, au cours des deux procès, les tortures subies lors de leurs interrogatoires et dans les premiers mois de leur incarcération à Salé.

Le Comité des familles des prisonniers politiques de Gdeim Izik a fait savoir dans un communiqué que les prisonniers Hassan Dah,
Cheikh Banga, Mohamed Lamine Haddi, khadda Elbachir, Brahim Ismaili et Mohamed Bani ont entamé des grèves de la faim illimitées contre la maltraitance et les mauvais traitements subis depuis le transfert arbitraire du 17 sep 2017.

Ils sont aujourd’hui dans les prisons marocaines suivantes, tous les numéros d’écrous ne sont pas encore répertoriés. Ils connaissent des situations très graves de détention du fait de harcèlements et tentatives d’intimidation de la part des directeurs des prisons.

1-Prison d’El Aarjat/Salé à 1197 km-du Sahara occidental

Naâma Asfari numero d’écrou: 767

2-Prison de Kenitra à 1233 km du Sahara occidental

Abdallahi LakhFaouni:

Ahmed Sbai : numero d’écrou 29794

Mohamed Bourial : numero d’écrou 29793

El Houssein Zaoui : numero d’écrou 29792

Mohamed Elbachir Boutanguiza :

Abdallahi Abhah : numero d’écrou 29795

3-Prison d’Oukacha (Casablanca) à 1091 km du Sahara occidental

Abdeljalil Laaroussi : numero d’écrou 79696

4-Prison de Tifilt (région de Lekhmissate) à 1227km du Sahara occidental

Khadda Bachir

Hassan Dah

Brahim Ismaili : numéro d’écrou 1898

Cheichk Banga : numero d’écrou 1900

Abdallahi Toubali : numero d’écrou 4978

Mohamed Khona Babit : numero d’écrou 4977

Haddi Mohamed : numero d’écrou 1896

5-Prison d’Ait Melloul (près d’Agadir) à 624 km du Sahara occidental

Lafkir Md Mbareck

Mohamed Bani : numero d’écrou 6330

Sidi Ahmed Lamjayed :

6-Prison de Bouzarkane (près de Guelmim) à 481 km du Sahara occidental

Mohamed Tahlil