Suite à l’appel des syndicats français, le réseau démocratique marocain pour la solidarité avec les peuples a organisé hier après-midi un rassemblement devant l’ambassade de France à Rabat en solidarité avec la lutte sociales en France et les gilets jaunes victimes de la répression policière qu’ils connaissent bien de leur côté.
Une participante rapporte que des pancartes portées par les manifestants comportaient des photos des personnes blessées (dents cassées, il crevé, blessures aux pieds…)et des mots d’ordre qui étaient aussi scandés « Démocrates marocains/solidaires des gilets jaunes », « Qui sème la misère, récolte la colère » « Macron démission, Macron dégage » « Macron t’es foutu, les Français sont dans la rue », « Dignité, Liberté, Égalité, Justice sociale », « Politique répressive/Résistance collective », « Ni Macron, ni Trump, Liberté pour les peuples » « Nous sommes tous des gilets jaunes,face au pion des richards » « MADURO Notre Ami/Macron notre ennemi ».
Naturellement les policiers marocains en civils étaient de sortie, les démocrates les connaissent bien, mais il y avait des visages nouveaux, qui sont venus « couvrir » l’événement (en plus des journalistes qui ont bien rendu compte de l’événement) c’étaient des fonctionnaires de l’ambassade de France qui pris les manifestants « sur tous les angles » précise notre amie.
Allocution du réseau démocratique marocain de solidarité avec les peuples à la fin du rassemblement organisé le 5 février devant l’ambassade de France à rabat en solidarité avec le mouvement des gilets jaunes
Ce sit-in est organisé par le réseau démocratique marocain de solidarité avec les peuples, constitué par plusieurs organisations démocratiques politiques, syndicales, des droits humains, de femmes et d’associations diverses.
Il est organisé suite à l’appel du mouvement syndical français, dont la CGT, proclamant la journée du 5 février comme journée de solidarité internationale avec le mouvement des Gilets Jaunes.
Ce sit-in est pour nous l’occasion de :
– Saluer avec force le mouvement des Gilet Jaunes qui n’a cessé depuis le 17 novembre dernier, donc depuis douze semaines, de manifester dans la rue. D’abord pour des revendications à caractère économique et social (la baisse du prix du carburant, diminution des impôts, rétablissement de l’impôt dur les fortunes, augmentation du SMIC et des pensions de retraite, …) pour passer à des revendications politiques telles la dénonciation des vices de la démocratie représentative, l’exigence d’une démocratie directe à caractère populaire avec la mise en place du referendum d’initiative citoyenne, tout en exigeant la démission d’Emmanuel Macron, qualifié de président des riches installé et soutenu par les banques pour servir le grand capital.
– Condamner la répression brutale et sanguinaire du mouvement des Gilets Jaunes qui s’est soldée jusqu’ici par :
o Des milliers de garde à vue ;
o Des dizaines de condamnation à la prison ;
o Plus de deux milles blessés dont des dizaines de mutilés (Bras arrachés, yeux crevés…) ;
o Des morts aussi, on en a compté 11 jusqu’ici.
Tout cela se passe dans le pays de la révolution démocratique de 1789, dans le pays des libertés et des droits de l’Homme.
Quelle amère régression !
Nous disons aujourd’hui que les Gilets Jaunes ont raison de continuer leur combat jusqu’à satisfaction de leurs revendications démocratiques légitimes, et que Macron qui a semé l’arrogance et la misère a bien mérité la colère populaire.
Nous saisissons l’occasion de ce sit-in pour condamner énergiquement la politique impérialiste française. Politique confirmée par Macron depuis mai 2017. Politique dont les conséquences néfastes et désastreuses sont vécues au quotidien par les peuples en Syrie, en Libye, et les peuples de plusieurs pays d’Afrique, dont le Maroc bien sûr, et maintenant au Venezuela, ciblant Maduro, le président légitime du pays et l’ami des peuples opprimés, pour le remplacer par un certain Juan Guaido, une marionnette de Donald Trump, et un vendu à l’impérialisme mondial.
Pour finir, nous disons à Macron : ce n’est vraiment pas à toi (ni à Trump d’ailleurs) de donner des leçons de démocratie au peuple vénézuélien, et s’il y a quelqu’un qui doit partir et s’effacer de la scène politique ce n’est pas Maduro, l’ami des peuples, mais bien Macron, l’ennemi des travailleurs de France et des peuples, dont les Gilets Jaunes n’ont cessé d’exiger la démission et dont l’impopularité est notoire.
Rabat, le 5 février 2019
VIVE LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE DES PEUPLES EN LUTTE !