C’est un des projets phares du régime révolutionnaire que la réalisatrice aborde ici. Trois ans après son arrivée au pouvoir en 1983, profitant de l’offre de bourses d’études qui lui avait été faite par son ami Fidel Castro, Thomas Sankara décide d’envoyer à Cuba, six cents enfants orphelins et ruraux, « avec la mission d’apprendre un métier et revenir développer leur pays en pleine révolution.»
L’assassinat du président le 15 octobre 1987 puis la liquidation de la révolution par son ancien compagnon de route Blaise Compaoré, vont compromettre cette belle utopie, au point où elle sera presque oubliée, comme effacée de la mémoire collective burkinabè.
Aux souvenirs épiques de ces enfants, se mêlent les images d’archives tantôt rougies par le sable, la chaleur et le vent, tantôt délavées, s’effaçant presque, nous donnant ainsi à voir les réminiscences de leur jeunesse révolutionnaire.
Le film s’ouvre sur la sublime musique d’Abdoulaye Cissé, icône de la musique burkinabé, et sur un long plan séquence sur la Maison du peuple, symbole des luttes et de la démocratie contemporaine dans le pays. Un film émouvant,
bouleversant de vérité, de sincérité et de fraternité.
Extraits d’un article de TV5 Monde de Christian Eboulé
Film en sélection
FIFAM d’Amiens 2018
Fespaco de Ouagadougou 2019,
Festilag d’Abidjan 2019
Festival du film d’Histoire de Pessac 2019
Prix du jury – Prix du public et Prix des lycéens
Débat à l’issue de la projection avec la participation de Bruno Jaffré, biographe de Thomas Sankara et la réalisatrice Géraldine Berger (sous réserve).
Participation aux frais : 5