Le Régiment de Sécurité Présidentiel de Compaoré, félon à la République

Les soutiens du dictateur déchu qui entendaient bien s’opposer à a volonté du peuple sont passés à l’acte. Ils ont pris en otage le Président par intérim et ses ministres lors de la réunion du Conseil des Ministres du 16 septembre. Les manifestations populaires de protestation sont réprimées dans le sang. Les démocrates sont traqués, les médias libres attaqués. Ci-joint quelques informations qui nous sont parvenues.


MESSAGE A LA NATION DU PRESIDENT PAR INTERIM DE LA REPUBLIQUE, LE PRESIDENT CHERIFF SY

Peuple du Burkina Faso,

Depuis hier mercredi 16 septembre 2015, des éléments du Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP) ont fait irruption dans la salle de conseil des ministres au palais de Kosyam et ont pris en otage le Président de la Transition, son Premier ministre et ses ministres.

Malgré le dialogue engagé avec eux, durant toute la nuit par la haute hiérarchie militaire pour amener les éléments du RSP à la raison, ceux-ci ont persisté sur la voie d’un putsch sans issue.

Manifestement la volonté de ce groupe armé n’est pas de dialoguer, mais de prendre le pouvoir justement en connexion avec les partis politiques de l’ancien régime.
Dans la situation où le chef de l’Etat et le Premier ministre et le gouvernement sont actuellement séquestrés, j’assume désormais les pouvoirs dévolus au chef de l’Etat. Et c’est à ce titre que j’invite le chef d’Etat major des armées et les chefs d’Etat major des différentes régions militaires à prendre immédiatement toutes les dispositions pour que cette forfaiture soit arrêtée puisque c’est un groupe armé qui s’oppose à la volonté du peuple, c’est pour cela j’en appelle aux forces républicaines, militaires.

La nation est en danger. Aucun sacrifice ne doit être trop grand pour préserver les acquis de la marche vers le renouveau que notre peuple a acquis de haute lutte à l’issue de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.

J’exprime ma reconnaissance à l’Organisation des Nations Unies, à l’Union Européenne, à la France, à l’Union Africaine, à la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour leurs soutiens sans faille qu’elles continuent de manifester aux institutions de la transition.

Moumina Cheriff SY
Président de la Transition par intérim,
Président du Conseil National de la Transition (CNT)


La société civile réagit :


Situation nationale : La Coalition contre la vie chère appelle à la résistance

« (…) C’est avec stupeur, indignation et une vive colère, que la CCVC apprend qu’une fois de plus, le Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP) s’est illustré de manière inadmissible, en perturbant la tenue du Conseil des Ministres du 16 septembre 2015 et en prenant en otage le Président du Faso, chef de l’Etat, le Premier Ministre, ainsi que des ministres.

Et voilà qu’à peine 24 heures après, le pire est consacré par un coup d’Etat militaire perpétré par le RSP.
La CCVC condamne avec la dernière énergie cette énième forfaiture de cette unité militaire tristement célèbre dont la dissolution pure et simple, recommandée et exigée depuis des décennies, est rendue plus que jamais impérative.

En rappel, des éléments de ce même RSP, furieux du fait de la chute de leur maître Blaise COMPAORE, chassé du pouvoir par la glorieuse insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, avaient déjà défié le peuple vainqueur en agressant les institutions transitoires de la République, en décembre 2014, puis en février 2015.

Face à la gravité de la situation actuelle, la CCVC :
exige la libération immédiate et sans condition, du Chef de l’Etat, du Premier Ministre et des ministres arrêtés ;
appelle le peuple burkinabè à puiser dans ses longues traditions d’organisation, de résistance et de lutte pour faire échec à ce coup d’Etat militaire ;
appelle les militantes et militants de l’ensemble de ses composantes à la mobilisation générale et la résistance jusqu’à la reddition de la junte militaire putschiste.
Non aux coups d’Etat militaires !

En avant pour la préservation des acquis de l’insurrection !

En avant pour la libération de la Patrie !

Ouagadougou, le 17 septembre 2015

La Coordination Nationale »
Lire ici : http://burkina24.com/…/burkina-la-ccvc-appelle-a-la-resist…/


Déclaration de l’UNIR/PS

Peuple du Burkina Faso,

Démocrates et patriotes, au moment où nous nous préparons à renouer avec la démocratie, gage d’un fonctionnement normal des institutions et d’un environnement sain pour le développement durable que des éléments du Régiment de sécurité présidentielle en intelligence avec d’autres groupes mal intentionnés ont choisit de prendre en otage les autorités de la transition.

Nous, militants de l’Union pour la renaissance parti Sankariste (UNIR/PS) condamnons avec la dernière énergie cette n nième coup de force du régiment de sécurité présidentielle.

Appelons donc tous les démocrates sincères, femmes, hommes et jeunes à rester mobiliser pour tout mot d’ordre que le parti viendrait à donner pour faire face à cette dérive.

La patrie où la mort, nous vaincrons

Avec le Peuple, victoire !

Le Président de l’UNIR/PS

Me Bénéwendé Stanislas Sankara