Alors que les autorités françaises se félicitent « des progrès du Maroc en matière de droit de l’homme », le droit à la libre expression politique est loin d’être acquis. Preuve en est la campagne des élections locales et régionales du 4 septembre 2015. Les militant(e)s de La Voie Démocratique sont arrêté(e)s, parfois violenté(e)s quand ils distribuent leurs tracts en ville. Leurs tracts, journaux, sonorisations sont confisqués car ce parti de la gauche radicale appelle les électeurs au boycott.
Saïd Sougty représentant de ce parti en Europe, dénonce « Les conditions du débat et du déroulement des élections au Maroc ne sont toujours pas réunis. Le climat est malsain, on n’a pas accès aux médias, les élections sont truquées et nos militants sont emprisonnés ». Les 23, 26 et 27 août dans les villes de Rabat, Casablanca, Salé, Marrakech, Agadir, Khénifra, Kénitra, Téméra, Séfrou, Boigra, Sidi el Mokhtar… des dizaines de militant(e)s ont été arrêté(e)s interrogé(e)s dans les commissariats et les gendarmeries.
Ces élections, organisées et supervisées par le peu crédible ministère de l’intérieur débouchent sur des instances « élues » aux prérogatives réduites, sous tutelle (légale et effective) de ce même ministère. De plus, le Palais royal centralise tous les pouvoirs entre ses mains. Cette main mise explique le désintérêt des Marocain(ne)s vis à vis des élections.
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