LA FRANCE (officielle) se déshonore une nouvelle fois

Depuis deux ans, se multiplient les dénonciations des exactions commises par les divers corps de maintien de « l’ordre » marocains à l’encontre des populations civiles sahraouies, dans les rapports d’organisations internationales (Human Rights Watch, Amensty International, Front Line), de la délégation du Parlement européen, des observateurs des procès et des missions civiles. Rien n’y fait, pour les dirigeants français, les atteintes aux droits de l’Homme sont « à géographie variable », et sans doute très supportables quand elles sont le fait des sbires de leur « Ami le Roi ». Les femmes, les jeunes, les enfants et bien entendu les hommes qui manifestent pacifiquement pour exercer leur droit au référendum d’autodétermination, pourront donc subir tabassages, tortures, viols sans que le tandem « Sarkozy-Kouchner » s’en émeuve.


Le mandat de la MINURSO est donc reconduit pour un an, comme depuis 1992, année où devait se tenir le référendum selon le plan de Paix du mois de juin 1991 qui avait établi un cessez-le feu en septembre. Depuis les officiers de l’armée marocaine, libérés des attaques de l’armée de libération sahraouie ont pu se consacrer à la répression des populations sous occupation et se reconvertir dans tous des trafics divers et variés dans une zone de non droit où ils sont les maîtres.

Jusqu’où, jusqu’à quand la patience d’un peuple peut être mise à l’épreuve?

Les puissances occidentales se targuent de lutter contre le terrorisme alors qu’elles jouent avec le feu en fomentant de par leur attitude irresponsable le soutien aux colonisateurs de tout poils. Saluons la maturité et la responsabilité des indépendantistes sahraouis, en particulier les jeunes, qui poursuivent leurs manifestations pacifiques : sit-in, grèves de la faim, inscriptions sur les murs, drapeaux accroché dans les fils électriques ou hissés sur les bâtiments officiels, les « papillons » jetés dans les rues, les vidéos diffusées sur Youtube etc… et qui gardent au coeur l’amour de la liberté et leur grande dignité.