Ismaël Omar Guelleh, un président pyromane de la Corne de l’Afrique

Qui parle des « guerres ethniques » en Afrique comme inhérentes à des peuples « qui ne seraient pas prêts à la démocratie »? Le dictateur djiboutien pris en flagrant délit de créer, pour des besoins internes, une guerre entre Afars et Issas en Éthiopie.


Communiqué du Front pour la Restauration de l’Unit » et de la Démocratie à Djibouti

Le chef de l’État de Djibouti pyromane de la région de la Corne de l’Afrique

Le FRUD exprime les condoléances les plus attristées aux familles qui ont perdu leurs proches dans le conflit qui oppose les Issas Somalis aux Afar dans la région Afar d’Ethiopie depuis le 23 décembre.

Une fois n’est pas coutume, le régime fossoyeur de l’unité de son peuple et de cohabitation entre Afar, Somali et Arabe d’une part et entre clans et sous clans Somalis d’autre part en République de Djibouti est en train de mettre le feu dans les régions voisines, en créant des fractures inter-communautaires en Éthiopie, notamment entre Afar et Issa dans la région Afar (appelée aussi Killil 2). Ce ci prouve d’une manière éclatante que le régime installé en juin 1977 à Djibouti, reste fondamentalement un pouvoir clanique qui vire vers un sous clanisme exacerbé, et qu’elle n’a toujours pas atteint la phase primaire d’un Etat national.

Depuis 4 mois tous les observateurs suivent avec effroi les préparations à visage découvert de la part des hauts dirigeants de Djibouti d’une guerre entre Afar et Issa en Ethiopie qui a éclaté finalement le 23 décembre sur des territoires Ounda Fa’o, Gadmaytu et Adaytu. Le timing ne semble pas dû au hasard, à peine quelques jours après la formation d’une nouvelle direction de la région Afar. Cela a causé déjà la mort d’une centaine de personnes. Si ce conflit entre Afar et Issa (Somalis) était traditionnellement causé par des crises environnementales, il est devenu au fur et à mesure d’ordre politique et stratégique ; instrumentalisé par les différents régimes éthiopiens et par l’Etat de Djibouti.

Le chef d’État, suite à la réunion d’Ali Sabieh en août avec de responsables coutumiers, a mis en place une stratégie de tension officiellement pour venir en aide aux Issas d’Ethiopie ( manœuvre grossier pour avoir le soutien de ces derniers pour briguer le 5ème mandat en 2021) mais en réalité pour faire pression sur le nouveau 1er ministre Dr Ahmed Abiy.

Les objectifs d’IOG selon ses proches, c’est de pouvoir contrôler les 3 axes routiers et ferroviaire qui desservent l’Éthiopie, la ligne de chemin de fer, les routes de Galafi et de Galilé. Il a envoyé armes (y compris des armes lourdes) et de centaines des militaires en civil dans cette région pour atteindre ses objectifs : le contrôle de l’axe routier Galafi Addis Abeba

Par ces agissements criminels et irresponsables, le chef de la Fitna démontre la faillite de son leadership sur la République de Djibouti riche de ses composantes Afar, Arabe et Somali.

Après les massacres des civils par le régime :

Afars à Dikhil, à Barislé, à Yoboki, à Obock, à Randa , au Day et surtout à Arhiba;

Somalis Gadaboursi;Oromos à plusieurs reprises,

Somalis Issa à Balbala, Somalis Issas Yonis Moussa à Buldhuqo;

Et l’utilisation de chair à canon des habitants Issas et Afars d’Éthiopie pour se maintenir au pouvoir à vie ;

Ce régime est totalement disqualifié pour diriger cet Etat qui a un besoin vital d’un nouveau leadership, capable de satisfaire les besoins fondamentaux de son peuple et de se concentrer sur le développement de 23 000 km2.

Faute de quoi cet État déjà en déliquescence, un Etat failli, risque de voler en éclat.

Cette guerre fratricide, fomentée, encouragée, financée par Ismael Omar Guelleh et ses proches peut devenir les Malouines de ce régime.

C’est pourquoi le FRUD demande à toutes les forces politiques, associatives, culturelles, à des personnalités politiques, coutumières et de la société civile à se démarquer définitivement des agissements de ce pouvoir et à sauver Djibouti.

Le FRUD lance un appel aux Issas Somalis et aux Afars d’Éthiopie d’arrêter cette guerre fratricide et de régler leurs litiges d’une manière pacifique en dehors de l’agenda des dirigeants de Djibouti

Fait à Bruxelles, le 27 décembre 2018

Mohamed Kadamy

Président du FRUD