Le siège de l’AKFM (parti du Congrès de l’Indépendance de Madagascar) a été incendié à Antananarivo dans la soirée du 16 novembre 2010, veille du référendum constitutionnel proposé par le pouvoir de fait dont il participe alors, la Haute autorité de la transition (HAT) vers la quatrième République. En quelques minutes, tout a été réduit en cendres : meubles, appareils électroniques, dossiers accumulés durant les 50 ans d’existence de ce parti… bref, le siège tout entier. Ce siège a abrité les 14 congrès successifs du parti ainsi que les réunions périodiques de son Comité central. Durant les moments forts qu’a traversé le pays, ce siège n’a pas cessé de servir de lieu de rencontre pour nombre de partis politiques, des Malgaches de différentes couches sociales, des intellectuels etc. afin d’échanger les points de vue et de discuter d’actions à mener.
Cet acte de vandalisme inacceptable n’est pas un fruit du hasard. L’AKFM a toujours milité pour l’Indépendance, la souveraineté nationale, la solidarité internationale, l’émancipation économique et sociale des peuples, une vraie démocratie et les libertés fondamentales. Bien évidemment, ces principes de base déplaisent aux forces réactionnaires tant nationales qu’internationales. Cet incendie criminel a été sévèrement condamné par différents partis et associations ainsi que par bien de simples citoyens partageant des idéaux de progrès.
Règlement de comptes, manipulation ou provocation ? Il faut espérer que les enquêtes policières permettront d’en savoir plus sur les auteurs et commanditaires de cet acte de banditisme et leurs motivations. Dans l’attente, l’AKFM appelle à la solidarité nationale et internationale pour la reconstruction de ce patrimoine historique militant dont il estime le coût à 195 millions ARIARY soit 75 000 Euros (1 Euro = 2 600 ARIARY).
Pour plus d’information :
AKFM, 43 Rue Rakotomalala Ratsimba 101 ANTANANARIVO, Madagascar
e-mail : akfm@ymail.com
tél : 00.261.3311.53134, 00.261.3311.93377, 00.261.3314.11583