Déjà 11 jours d’une grève générale qui paralyse la vie économique et qui s’étend à tout le pays mais déjà 4 morts dont 1 enfant et 1 adolescents et des blessés par balles, car la police n’hésite pas à tirer pour tenter de disperser les manifestants. «ça tire toute la journée et même la nuit, nous indique un ami militant syndical retraité de l’électricité joint par téléphone, même la nuit. Le soulèvement est partout, même à l’intérieur. La grève est suivie à 100%, rien ne marche.»
Le dictateur rongé par la maladie est une nouvelle fois sortie de sa tanière dorée pour démontrer qu’il est le «maître». C’est ainsi qu’il a menacé les représentants syndicaux reçus en audience au Palais Présidentiel dans un langage de voyou. «Vous voulez me déculotter avec votre grève… on m’a enlevé ma chemise il ne reste que le pantalon. Arrêtez de vous moquer de moi, vous vous sentez fort mais je suis plus fort que vous… si vous continuez je ferai des choses que vous ne pouvez pas imaginer et vous allez le regretter… on va vous chicotter.»
La grève s’étend dans tout le pays. Les mines de la Bauxite ont connu des débrayages.
La cour présidentielle est sant doute consciente de la radicalité du mouvement, elle tente de faire diversion : ainsi le Président de l’Assemblée Nationle dans une déclaration radiotélévisée a proposé une série de mesures relatives au pouvoir d’achat. Mais les exigences populaires vont bien au-delà. C’est d’une démocratie qu’a besoin ce pays riche de ressources naturelles et d’une population dynamique. Ce qui entrave la bonne marche de la Guinée c’est ce carteron de corrompus qui se partagent les richesses nationales avec leurs amis des multinationales.