Le Mouvement de la Paix demande que la France assume en totalité la réparation des conséquences de ses essais nucléaires en Algérie et dans le pacifique
Il y a 60 ans, le 13 février 1960, la France a réalisé son premier essai d’armes nucléaires dans le sud du désert algérien à Reggane en faisant exploser une bombe atomique d’une puissance de 5 fois celle d’Hiroshima. L’opération est appelée «Gerboise bleue». Plusieurs autres essais seront réalisés qui contamineront cette région et de nombreux habitants. Les études et films réalisés depuis parlent de l’ordre de 30 000 victimes irradiées entre 1960 et 1966.
Le 14 février 2014, le journal français Le Parisien a publié une carte, qui avait été classée secret défense par l’armée française pendant des décennies, et avait été déclassifiée dans le cadre d’une enquête déclenchée par des vétérans des campagnes d’essais nucléaires français. Cette carte a montré l’étendue des retombées radioactives des essais nucléaires dans le Sahara au début des années 1960 et en particulier le parcours du nuage radioactif pendant une quinzaine de jours sur une partie de l’Afrique après l’essai du 13 février 1960.
À quelques semaines de la conférence d’examen du Traité de Non-Prolifération Nucléaire (TNP) à New York à l’ONU en mai 2020, le Mouvement de la paix demande que toutes les puissances nucléaires, dont la France, assument en totalité la réparation des conséquences de leurs essais nucléaires.
Le Mouvement de la Paix réaffirme son exigence que la France ratifie le Traité d’Interdiction des Armes Nucléaires (TIAN) adopté aux Nations Unies le 7 juillet 2017.
Ces exigences seront portées par la délégation du Mouvement de la paix, forte de 100 militants, qui participera à la conférence de révision du TNP à New York en mai 2020.
A Paris, le 13 février 2020
Le Mouvement de la Paix