Cyber-café : lieu de prédilection pour l’arrestation des sahraouis

Les renseignments marocains enlèvent Ettarrouzi Yahdih à TanTan

Mercredi 13 septembre à 21h50, un groupe composé de 4 membres des renseignements marocains a enlevé le militant et défenseur sahraoui des droits humains Ettarrouzi Yahdih dans un cyber-café situé au boulevard Hassan II. Ce jeune adressait une information sur la situation critique des prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim illimitée depuis deux semaines.
Des témoins ont affirmé que les membres des renseignements marocains étaient arrivés une heure au paravant dans la ville à bord d’un véhicule civil jaune ( de la MOUKHABARATE) en provenance de la ville de Laayoune au Sahara Occidental. Les ravisseurs s’étaient entretenus à l’entrée de la ville avec Brahim Tamek, membre de la DST marocaine qui a fourni toutes les informations pour enlever le jeune militant.

Après avoir disparu pendant plus de deux jours, le militant a été incarcéré à la prison d’El-ayoune « Carcel Negra » au Sahara Occidental, par un juge marocain qui l’a déféré devant le Tribunal de seconde instance. Durant son interrogatoire dans les services de la Police Judiciaire marocaine situés boulevard du 24 novembre et de la Moukhabarate (DST),il a subi les tortures qui sont toujours de mise dans ce genre de locaux, de même que dans le véhicule qui le transportait au Tribunal où il est entré vers midi. Seul son oncle, Bouhrigha Ali, ex-disparu sahraoui (aujourd’hui recherché par les forces de police), a pu le voir quelques minutes. Ensuite, un groupe des forces marocaines de répression GUS (Groupes Urbains de Sécurité) encadré par le tortionnaire marocain Ichi Bouhassane s’est attaqué à la famille du prisonnier et a arrêté un militant (Bouaamama Hamza) qui tentait de prendre des photos. Un autre sahraoui, Laassiri Said, a été arrêté et sa voiture confisquée.

La famille du jeune homme lance un appel aux organisations de défense des Droits de l’Homme. Elle est très inquiète sur l’état de santé de Yahhid, sauvagement torturé et sur les chefs d’inculpation retenu contre lui. Il est l’un de ceux qui nous envoient régulièrement des informations et des photos par internet sur la répression des populations civiles au Sahara Occidental, ce que les autorités marocaines ne supportent pas !