Armé d’une Justice aux ordres et de charges policières, le président de la Tunisie a empêché la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme de commémorer le 32ème anniversaire de sa fondation. Dans un pays où l’on fait les yeux doux aux investisseurs et où 33 syndicalistes ont été condamnés en février dernier à des peines allant de 2 à 8 ans de prison pour avoir dénoncé la répression des mineurs du bassin de Gafsa, les droits sont réduits à se taire et obéir.
Les persécutions et tentatives d’intimidations se poursuivent à l’encontre de l’avocate Radhia Nasraoui, Présidente de l’Association Tunisienne contre la Torture.
Quant à Loumumba Mohsni, militant de gauche condamné à trois ans et demi de prison, réfugié en France pour échapper à la répression politique, c’est sur sa femme de nationalité syrienne et ses deux enfants que tombent les harcèlements policiers : insultes, écoutes téléphoniques, filatures, violations de domicile.