C’est avec soulagement que nous apprenons l’arrêt du mouvement de protestation sous forme de grève de la faim entamé par les prisonniers politiques sahraouis à la prison de Salé2 au Maroc. Longtemps les autorités marocaines ont fait la sourde oreille, mais la détermination des militants sahraouis et les nombreuses protestations qui s’étaient élevées, de la part d’associations, d’élus, de partis, d’artistes ont fini par les contraindre au dialogue et à des engagements autres que de vagues promesses.
Les 24 détenus politiques sahraouis incarcérés (du fait de leur participation au campement de protestation de 20 000 personnes au Sahara occidental installé le 31 octobre à Gdeim Izik et démantelé dans la violence le 8 novembre 2010 par les forces de police et l’armée marocaine) ont cessé leur grève de faim commencée le 31 Octobre 2011. Durant ces 38 jours ils ont souffert de plusieurs effets secondaires de cette grève de faim.
Grâce à leur détermination, à l’appui international et aux manifestations pacifiques que les Sahraouis ont organisés au Sahara occidental occupé et au Maroc pour réclamer leur libération, ils ont obtenu un dialogue avec les autorités marocaines.
Mohamed Sabbar, Secrétaire général du Conseil National Marocain des Droits de l’Homme, et Abdeslam Zaria, membre du même conseil et directeur général des prisons marocaines, se sont engagés auprès du Tribunal militaire permanent à Rabat pour accélérer leurs procès et pour assurer que toutes les conditions d’un
procès équitable soient réalisées en présence d’observateurs
internationaux qui pourront assister à toutes les phases des procès. Un engagement a également été pris pour activer la libération provisoire des détenus Mohamed El Ayoubi, et Ahmed Daoudi qui souffrent de
maladies chroniques.
Dans ce contexte, ils ont décidé de mettre fin à cette forme d’action qui avait pour but le respect de leurs droits.
Dans leur communiqué ils ont remerciés tous ceux que qu’ils les ont aidés de près ou de loin dans leur action.
L’AFASPA salue le courage et la détermination des prisonniers et de leurs familles et continue d’informer en France sur la situation de ce peuple volontairement ignoré des grands médias nationaux.