ASSOURDISSANT SILENCE SUR LA REPRESSION AU MAROC !

Jusqu’à quand les chaînes télé, les radios et les journaux français vont-il faire l’impasse sur la répression et les arrestations qui se produisent dans d’innombrables villes marocaines??? Ce n’est pas en s’épargnant d’en parler qu’on calmera la révolte d’un peuple écrasé par une monarchie qui use et abuse de son tentaculaire Makhzen et de ses divers corps de police et gendarmerie. Depuis dimanche 20 février les manifestations ont embrasé plus d’une dizaine de villes marocaines alors que les médias nationaux n’en citent que trois ou quatre. Et RIEN sur les arrestations et les comparutions devant les tribunaux.

Information reçue ce jour de La Voie Démocratique

Le mouvement des jeunes du 20 février appelle à des rassemblements partout au Maroc le 26 et 27 février pour exiger un changement démocratique. Le pouvoir qui reste sourd à leurs revendications applique « les principes de la répression préventive ». Ci-dessous quelques informations venant du Maroc


Le 23/02/2011 : Casablanca
Les habitants des bidonvilles aux « carrières Centrales » ont organisé une marche vers la Wilaya de Casablanca. Sur leur chemin, les forces de répression les attendaient. De violents affrontements ont eu lieu près de Aïn Borja.

(23/02L2011 à 20h55 GMT)
Informations Elhouceima et région:
– 24 personnes arrêtées le dimanche 20 février 2011ont été déférées devant la cour d’appel
– 14 personnes (Imzourne) arrêtées le lundi 21 février déférées devant la cour d’appel
– Arrestation du camarde Elyahyaoui Chakir commerçant (à Imzourne), militant d’ANNAHJ ADDIMOCRATI, militant de l’AMDH, aujourd’hui (23/02/2011) vers 16 heures(GMT) +Ibrahmi Makhloufi. Ils sont toujours détenus à Imzourne

Le camarade Yahyaoui Chakir et Brahim Makhloufi ont été libérés. Deux autres personnes sont toujours au commissariat d’Imzourne.
Sit in avec slogans en cours devant le commissariat où se trouvent les 22 arrêtés. Appartenant à la Voie démocratique, ATTAC, PSU+ autres militants (la plupart étudiants). On exige la libération de tous les détenus.
La majorité vient d’être libérée (dont le secrétaire général d’ATTAC). Il en reste quelques uns (la plupart sont les militants d’ANNAHJ dont le camarade responsable régional de la FNE-UMT).
En ce moment, arrestations massives dans les milieux estudiantins habitant les quartiers populaires. Les divers appareils de répression de l’Etat font régner la terreur dans ces quartiers.

Ville de Séfrou :
Un autre crime s’ajoute au registre des forces de répression marocaines :à 21 ans le jeune martyr CHAÏB Karim est succombé à ses blessures suite aux manifestations pacifiques appelées par les jeunes du 20 février.

à Agadir le 23/02/2011 :
Sur la place « AL AMAL » (Espoir) vers 18h, répression sauvage d’un sit in à l’appel du mouvement du 20 février. 23 arrestations, la plupart des militants où responsables d’organisations démocratiques.

Khémisset Le 23/02/2011 à 22h 30
Violents affrontements, commencés à 16h dans la ville de Khémisset, suite à l’interdiction d’un rassemblement à la place « Hassan 1er » au quartier « ASSALAM ». les forces de répression ont poursuivi les manifestants jusqu’aux quartiers populaires, semant la terreur en utilisant les matraques et les bombes lacrymogènes. Nous n’avons pas le nombre exact des arrestations. Certaines informations parlaient d’une cinquantaine.

Marrakech le 23/02/2011 :
Arrestations des militants de l’UNEM et de l’Association des enchômagés au Maroc, suite à une distribution de tracts ; On dénombre au moins cinq arrestations et des poursuites

Information reçue ce jour d’une militante sahraouie de Guelmim

Des manifestations ont eu lieu les 20 et 21 février à Guelmim : dans la ville basse la population marocaine revendiquait des changements démocratiques et des mesures sociales , dans la ville haute la population sahrouie avait les mêmes revendications auxquelles elle ajoutait le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Les deux manifestations ont été tréprimées, une trentaine d’arrestations ont eu lieu. Ce matin des manifestants ont été déférés devant le tribunal, on attend le verdict.