Affaire Sankara. Le procès vite ! … Blaise Compaoré doit être extradé et la France doit coopérer !

Suite à la décision de la justice burkinabé de traduire devant un tribunal militaire de 14 personnes, dont Blaise Compaoré, ancien chef d’Etat extradé en Côte d’Ivoire par l’armée française suite à l’insurrection populaire de 2014, le réseau international justice pour Sankara justice pour l’Afrique, a publié le communiqué de presse ci-dessous.
DERNIÈRE NOUVELLE : Le ministère des affaires étrangères annonce que l’ambassadeur de France au Burkina Faso doit remettre le 17 avril, le troisième et dernier lot d’archives demandé par le juge d’instruction du Tribunal militaire de Ouagadougou, dans le cadre de la commission rogatoire internationale contre Blaise_Compaoré et les autres accusés dans le dossier Thomas_Sankara,


Affaire Sankara. Le procès vite ! … Blaise Compaoré doit être
extradé et la France doit coopérer !

Le délibéré de l’audience de confirmation des charges, publié le 13
avril 2021 confirme la mise en accusation des principaux inculpés. Le
dossier est désormais transmis devant le Tribunal militaire chargé du
procès. Nous demandons que Blaise Compaoré soit extradé au Burkina
Faso et que la France mette à la disposition de la justice burkinabè
les archives relatives à l’assassinat de Thomas Sankara.

La voie est donc ouverte pour organiser le procès. La date n’a
cependant pas été fixée. Selon nos dernières informations, la
justice militaire burkinabè se demande encore si elle doit commencer
par le procès de l’affaire Sankara ou l’appel du procès du putsch de
2015.

Nous exhortons la justice à commencer par l’affaire Sankara.

Voilà
plus de 34 ans que les familles des victimes du 15 octobre 1987
attendent que justice soit faite, que les restes des corps de leurs
parents leur soient restitués afin d’organiser leur inhumation, et
pouvoir enfin faire leur deuil.

L’ouverture annoncée du procès ne nous fait pas oublier que
l’instruction sur le présumé complot international reste ouverte suite
à la disjonction opérée par la justice burkinabè entre celui-ci et
les événements qui se sont déroulés au Burkina Faso.

Nous savons désormais que tout n’a pas été fait du côté de la
France pour transmettre « l_es documents produits par des
administrations françaises pendant le régime de Sankara et après son
assassinat, (…) couverts par le secret national » __comme l’a promis
le Président Emmanuel Macron à Ouagadougou en novembre 2017__. __En
particulier nous demandons que les archives du Président François
Mitterrand et de son cabinet comme celles du premier ministre Jacques
Chirac, alors premier ministre et de son cabinet, couvrant la période
précédant et suivant l’assassinat de Thomas Sankara, couvertes par le
secret défense, soient transmises à la justice burkinabè._

_Nous exhortons les forces démocratiques et le peuple de Côte d’Ivoire
à faire pression sur leur gouvernement afin que Blaise Compaoré qui a
fait tant de mal à leur pays soit extradé sans tarder._

Ce procès constitue un événement historique de portée
internationale. Nous demandons aux autorités que le procès soit filmé
pour la postérité, l’histoire, la mémoire et l’éducation des jeunes
d’aujourd’hui et de demain.

Nous remercions tous ceux qui par leur engagement ont permis que le
procès puisse enfin se tenir. C’est le fruit d’un long combat de
plusieurs dizaines d’années. Il va permettre que soient jugés les
auteurs de l’assassinat de Thomas Sankara et des autres victimes du 15
octobre 1987. C’est un grand pas vers la vérité et la justice.

Mais le combat continue pour obtenir la vérité sur la réalité du
complot international qui a précédé les assassinats du 15 octobre
1987. La pression doit s’amplifier de par le monde pour que les archives
permettant d’éclairer cette affaire, quel que soit leur pays d’origine
et leurs classifications actuelles soient fournies rapidement à la
justice du Burkina.

Fait à_ Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Nairobi, Dakar, Niamey, Paris,
Lièges, Turin, Munich, Barcelone, Sabadell, Ottawa, Toronto. Nimes,
Rennes, Toulouse, Grenoble, Ajaccio, Montpellier _le 14 avril 2021

Le réseau international justice pour Sankara justice pour l’Afrique

Contact : contactjusticepoursankara@gmail.com