Les mandats d’arrêts signés par le juge français Patrick Ramaël étaient bloqués depuis le 18 octobre 2007, aucune suite n’y était donnée. L’espoir était permis quand il y a quelques jours Interpol les a diffusés. Ils visent le général Hosni Benslimane, chef de la gendarmerie royale marocaine, le général Abdelhak Kadiri, ancien patron de la Direction générale des Etudes et de la Documentation (DGED, renseignements militaires), Miloud Tounsi, alias Larbi Chtouki, un membre présumé du commando marocain qui a enlevé le militant marocain, et Abdlehak Achaachi, agent d’une unité secrète des services marocains.
Mais on apprend ce vendredi 2 octobre 2009 en soirée que le Parquet a fait appel.
En assiste là à une nouvelle dérobade pour camoufler la vérité sur le complot et les comploteurs de l’assassinat du dirigeant altermondialiste Mehdi Ben Barka enlevé à Paris le 29 octobre 1965.
Plusieurs des commanditaires de l’odieux assassinat et de ses tortionnaires ne parleront plus aujourd’hui. Attend-on que tous les témoins qui ont les mains tachées de son sang soient eux aussi mort pour laisser les hommes de justice faire leur travail en toute indépendance et liberté ?
Combien de temps encore « la raison d’Etat » primera-t-elle en France sur la nécessité de vérité ?
Côté Maroc on aimerait tant « tourner la page » !