Accueil mouvementé pour le dictateur djiboutien Omar Gueleh

Six ans qu’il piétinait pour se faire recevoir à Paris! La capitale du pays « des droits de l’homme », une aubaine pour celui qui les foule quotidiennement ! Si sa venue n’est pas passée inaperçue, ce n’est pas tout à fait comme cela qu’il l’imaginait : Les opposants étaient mobilisés samedi après-midi pour passer un message à François Hollande qui s’apprêtait à recevoir l’hôte le plus accueillant de bases militaires occidentales.


Ils réclamaient que la France ne cède pas à celui qui a obtenu en 2013 « la tête » l’ambassadeur de France qui s’était permis de signaler de nombreuses irrégularité dans les élections législative ce qui avait permis de ravir la victoire à l’opposition.

Ils demandaient également que la France dénonce les atteintes graves aux droits de l’homme, le recours systématique à la torture et le règne de la terreur dans ce petit Etat, les exécutions sommaires comme celle que rappelle Mohamed Kadamy « En décembre 2016, près de la frontière éthiopienne, à proximité de Moussa Ali, deux chameliers ont été abattus par l’armée ». Un dictateur qui refuse l’application de décisions de justice comme la libération de Mohamed Ahmed Jedou décidée en octobre 2016. Un pays de 800 000 habitants qui compte des dizaines de prisonniers politiques dans ses geôles.

Mais le tapis rouge lui a été déroulé au MEDEF par Pierre Gattaz qui ne s’embarrasse pas des « détails ».

« La situation économique est désastreuse, précise le dirigeant du FRUD, le clan Guelleh mange gout, détient le business aussi bien que les postes de la fonction publique. 80% des Djiboutiens vivent sous le seuil de pauvreté. Un sur deux est au chômage. ce qui pousse les gens à s’exiler. en quelques années plus de 10000 ont fui en Ethiopie ou a Yémen. L’an dernier une centaine d’entre eux sont morts en méditerranée. Ce gouvernement n’a pas de limite et use de tous les stratagèmes pour étouffer son peuple. dans la région du Nord, désignée comme fief du FRUD, le gouvernement procède au blocage ou au rationnement des denrées alimentaires. »