Alors que l’on vient de commémorer le 23ème anniversaire du massacre de 59 civils Afars assassinées par les forces spéciales gouvernementales, le dictateur, au pouvoir depuis 1999,réitère le carnage à la veille de solliciter un nouveau mandat. Ce pays d’Afrique (24 fois plus petit que la France) compte 4 bases militaires, soit environ 5000 militaires français, américains, japonais et allemands auxquels s’ajoutent les forces de la Mission européenne Atlanta de lutte « contre la piraterie »… mais le grand Pirate Omar Guelleh assassine les civils de son pays on attend la réaction des Etats et de l’Union européenne qui pratiquent le tri entre les dictateurs du monde… épargnant ceux qui servent leurs desseins. Même la vérité sur l’assassinat d’un juge français, coopérant de l’Ambassade à Djibouti, ne vaut pas la peine d’embrouiller les rapports entre nos deux pays !
COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA LIGUE DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS (LDDH)
GUELLEH met Djibouti à feu et à sang
Le régime en place à Djibouti transforme une cérémonie traditionnelle et commémorative en un drame sanglant et meurtrier.
Selon les informations recueillies par la LDDH, 37 personnes tuées par des balles réelles et plus de 150 blessés de balles tel est le bilan provisoire de ce drame.
Le HAUT CONSEIL de l’USN a été saccagé par un raid des policiers cagoulés. Et l’on dénombre un blessé grave. Il s’agit du plus jeune député de l’Assemblée Nationale SAID HOUSSEIN ROBLEH qui a reçu 2 balles l’une sur la carotide et l’autre au niveau de la clavicule. SAID est aussi Secrétaire Général de la LDDH.
Son état est jugé sérieux par le médécin qui l’a opéré hier soir fait grave, la Police s’est présentée à maintes reprises au Centre Médico-Hospitalier de BOUFFARD pour pouvoir emporter SAID HOUSSEIN ROBLEH, devant le refus du médecin, la Police a rebroussé chemin mais la menace plane toujours.
Il a toujours une balle dans la carotide qui ne peut être extraite que dans une structure spécialisée qui fait défaut à Djibouti.
Le Président de l’USN, AHMED YOUSSOUF a été tabassé et il se trouve hospitalisé à BOUFFARD. Il a une hanche fracturée et vu son âge et son état de santé, ceci présente un handicap à vie.
L’ancien Ministre Mr Hamoud Abdi Souldan est blessé au thorax et deux balles subsistent encore dans son corps.
Quant au Secrétaire Général de l’USN Mr ABDOURAHMAN MOHAMED GUELLEH dit ABDOURAHMAN TX. Il a été sauvagement tabassé puis emporté par la police vers une destination inconnue.
Le Porte Parole de l’USN, Mr DAHER AHMED FARAH est détenu au 3e Arrondissement sans aucun mandat depuis deux jours.
A Djibouti l’histoire se ressemble et se répète :
-Le 18 Décembre 1991, des civils sans défense sont froidement exécutes par la Police et la gendarmerie djiboutiennes. Au total 63 personnes passent de la vie à la mort en quelques secondes.
-Le 21 Décembre 2015, les forces gouvernementales (police gendarmerie et militaires) encerclent la tribu YONIS MOUSSA de l’ethnie ISSA qui était rassemble pour une cérémonie traditionnelle. Le feu est ouvert et la fin de la journée l’on dénombre 37 morts et plus de 150 blessés dont plusieurs dans un état grave.
D’autres parts la Police et la gendarmerie ont procèdé à plusieurs arrestations au sein de l’USN et de la Société Civile tant à Djibouti qu’à Dikhil.
Au Nord dans le district de TADJOURAH à ADGUENO 18 civils ont été arrêtés et emportés par les forces gouvernementales vers une destination inconnue.
L’Okal de la région Mr GABER MOHAMED GABER a été sauvagement torturé et laissé pour mort.
Ce n’est pas la première fois que cela arrive et rappelons le à titre de mémoire que les régions du NORD et Sud Ouest sont sous occupation militaire et vivent sous la loi martiale.
Soucieuse de la PAIX Civile, la LDDH dénonce et condamne vigoureusement le massacre de BOULJOUGO, la fusillade de HAUT CONSEIL de l’USN, les arrestations des responsables de l’opposition et la terrorisation et l’emprisonnement dans des camps militaires des populations civiles et nomades.
La LDDH lance un appel à soutien à toutes les organisations de défense des droits humains, a l’UNION AFRICAINE, à L’UNION EUROPEENE et à tous le bâilleurs de fonds de Djibouti à condamner et à faire pression sur le régime djiboutien pour qu’il arrête les graves violations des droits humains devenues quasi-quotidiennes.
Le Président de la LDDH :
Omar Ali Ewado