28 femmes venues d’Espagne, du Portugal, de France, du Royaume uni, de Norvège, de Tunisie et d’Amérique du sud ont été empêchées de débarquer de leur avion ou expulsées du Sahara occidental si elles y arrivaient par la route. Elles se rendaient à la deuxième rencontre internationale organisée par les femmes sahraouies à El Aiun, capitale du Sahara occidental occupé.
Les autorités marocaines craignaient-elles que les journalistes invités à filmer le roi à la sortie de la mosquée de Dakhla (salué par un parterre choisi), braquent micros et caméra vers ces visiteuses venues apporter leur soutien à la lutte des femmes sahraouies pour le droit à l’autodétermination?
Pas de danger pourtant : les journalistes sont très bien encadrés quand ils sont autorisés à circuler dans ce pays quadrillé par les nombreux corps de police, de gendarmerie, de force auxiliaires et l’armée qui « oublie » en certaines circonstances de rester cantonnée, conformément au Plan de paix de l’ONU.
Dans quelques jour le Conseil de sécurité de l’ONU doit se prononcer sur le renouvellement de la MINURSO. Human Right Watch, le Réseau Euro-méditerranéen des droits de l’homme et 114 associations et syndicats de 22 pays (Danemark, Belgique, France, Pérou, Espagne, Venezuela, Serbie, Portugal, Sahara occidental (territoire occupé et camps de réfugiés), Italie, Australie, Algérie, Malte, Allemagne, Hongrie, Suisse, Slovénie, USA, Japon, Pays Bas, Suède et Royaume Uni) se sont adressés au secrétaire général et aux membres du Conseil de sécurité afin donner des informations précises sur les atteintes aux droits de l’homme à l’encontre des populations civiles sahraouies et pour que la surveillance des droits de l’homme soient intégrée à la feuille de route de la seule mission de l’ONU qui en est dépourvue.
De son côté l’Union africaine, par la voix de la Présidente de la commission Madame Nkosazana Dlamini-Zuma, s’est félicité du rapport du Secrétaire général, elle indique « qu’il est important de doter la Minurso d’un mandat des droits de l’homme, comme c’est le cas pour d’autres opérations de maintien de la paix des Nations unies et d’aborder la question de l’exploitation des ressources naturelles du territoire sahraoui, conformément à l’avis établi par le conseiller juridique des Nations unies le 29 janvier 2002. »
Bagnolet le 20 avril 2014