La population Afar, et particulièrement les femmes une fois encore persécutées par l’armée djiboutienne.
Houmad Mohamed Ibrahim, chef coutumier de la région de Moussa Ali à Djibouti a été arrêté le 3 Août 2009 avec 5 membres de sa famille, car soupçonné de sympathie avec le FRUD (Front pour la Restauration de l’Unité et de la Démocratie). Lui-même et sa famille ont subi des sévices corporels, particulièrement ses cinq filles qu’ils ont torturées : Fatouma Houmad Ibrahim, Hawa Houmad Ibrahim, Robi Houmad Ibrahim, Momina Mohamed Hassan, Aicha Houmad Koulayeles sur lesquelles les soldats se sont acharnés, les laissant pour mortes à Margoïta dabs le district de Tadjourah).
L’Etat djiboutien a pour politique de ratifier les conventions internationales, se gardant toutefois de les mettre en application. Le cas de celles qui concerne les femmes est une parfaite illustration de cette pratique. Djibouti a ratifié le 31 Octobre 1994 la CEDAW, (Convention sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, des Nations Unies) qui établit en son article 4.c que les Etats ont le devoir d’« agir avec la diligence voulue pour prévenir les actes de violence à l’égard des femmes, enquêter sur ces actes et les punir conformément à la législation nationale, qu’ils soient perpétrés par l’Etat ou par des personnes privées. ».
De même Djibouti a ratifié le 2 février 2005 le Protocole des droits des femmes en Afrique qui dont l’article 4 est consacré au « Droit à la vie, à l’intégrité et à la sécurité » et l’alinéa c engage les états à « identifier les causes et les conséquences des violences contre les femmes et prendre des mesures appropriées pour les prévenir et les éliminer ».
Un document que le chef de l’Etat devrait lire,relire et faire apprendre par cur à ses troupes et aux magistrats du Ministère de la Justice. Mais il choisit de piétiner les conventions internationales relatives au respect des droits humains.