Sourd à l’exigence de son peuple qui réclame la démocratie dont le pays a besoin, Lansana Conté n’a pas cru devoir tenir son engagement pris sous la pression d’une grève nationale comme il n’en avait jamais connu.
La nomination d’un premier ministre, homme tout dévoué à lui, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. La population et principalement la jeunesse, privée de tout espoir par ce régime de dictature corrompu, exige son départ appuyée par les syndicats et l’opposition. Samedi les manifestations dans la capitale et dans les villes de province ont fait une douzaine de victimes et des centaines de blessés.