GUINEE : LANSANA CONTE JOUE LA MONTRE ?

Les syndicats ont suspendu la grève nationale conduite pendant 18 jours par les travailleurs et les travailleuses des secteur public, privé et de l’informel. La détermination de la population peut s’apprécier au vu du dénuement de ceux qui survivaient déjà difficilement. La répression policière a fait près de 60 morts. Le dictateur-président avait annoncé aux grèvistes qu’il allait les « chicotter ». Chose promise, chose due, à Conakry, la police a tiré au lance rocket sur les manifestants .


Les grèvistes, qui mettent en cause le fondement du régime mafieux d’un chef d’Etat et de son carteron de généraux affairistes, ont obtenu dans un accord tri-parties avec le patronnat et le gouvernement que soit nommé un Premier Ministre de large consensus, non impliqué dans le catalogue des scandales financiers, des mesures sociales qui concernent la baisse du prix du riz (aliment de base) et des combustibles,ainsi que la mise en place d’une commission d’enquête sur les exactions à l’encontre des manifestants.

Les syndicats réclament la libératin des syndicalistes incarcérés durant les manifestations.

La prudence et la connaissance des ruses du «vieux renard de la politique» ont amené les guinéens à «suspendre» leur mouvement dans l’attente de la mise en application des engagements négociés sous la pression de la rue. Les syndicalistes ont annoncé qu’ils resteraient très vigilants sur une application rapide de ces engagements.