MADAGASCAR : Reflux du puissant mouvement populaire des Gen Z et reprise en main via une « concertation nationale »

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 « Refondation » de la république, ok… mais quid du néolibéral et du néocolonial ?

 Trois retours sur le mouvement populaire mené par la Gen Z de septembre-octobre 2025 qui a fait imploser le régime mafieux, corrompu et autoritaire du président français Rajoelina

  1. D’abord, un état des lieux au 25 octobre 2025 sur YouTube sur la chaine « Le Média », indépendant des puissances industrielles et financières, engagé en faveur des causes sociales et écologiques, féministes et antiracistes, ouvertement progressiste et humaniste. (Vidéo à voir sur https://www.youtube.com/watch?v=VwZt8y4Ay4k) Au programme : « Révolte à Madagascar, la « Gen Z » fait vaciller la Françafrique »… Deux invitées diasporéennes : Marie Ranjanoro, écrivaine, et Anja Marine Rakotonirina, doctorante en science politique… Une session lumineuse de réflexion sur le flux et le résistible reflux de cet ample mouvement social de septembre-octobre 2025 construit et mené par la jeunesse malgache vers ce qui apparaît comme une « Alternative systémique (anticapitaliste) citoyenne » face à une déclinaison locale du néolibéralisme mondial décomplexé actuel et son volet néocolonial françafricain…
  2. Ensuite, un article intitulé « Madagascar : aux origines du soulèvement de la Gen Z », en date du 13 novembre 2025, du professeur Solofo Randrianja, dans Contretemps, revue de critique communiste. Dans cet article, l’historien revient sur les raisons immédiates de la chute de Rajoelina, puis analyse les causes profondes de la crise politique, mais aussi les caractéristiques et l’originalité du mouvement populaire. (…)

Extraits : « À Madagascar, en septembre 2025, les manifestants brandissent le drapeau noir pirate de Luffy, affublé d’un chapeau de paille local. (…) Le personnage du manga japonais One Piece relie la Gen Z au Sud Global. De fil en aiguille, la Gen Z ouvre une boite de Pandore se faisant le porte-parole de l’ensemble de la société tout en se montrant non-politicien, ce qui en soit est une position politique ».

Perspective. « Le plus dur reste à venir. Que faire après la chute du tyran mégalomaniaque, exfiltré par Macron et planqué désormais à Dubaï ? Comme lors des mouvements précédents (ceux de 1972, notamment), la jeunesse va-t-elle encore se faire voler cette victoire (par les militaires et les politicards) ? La classe politique ainsi que les militaires vont se mettre en ordre de bataille pour capter les bénéfices de la victoire. (…) Le démantèlement d’un système mafieux symbolisé par l’oligarque sulfureux Mamy Ravatomanga, financeur de Rajoelina, actuellement entre les mains de la Justice de l’Île Maurice où il a fui, ne suffira pas à empêcher la reconstitution d’un autre réseau identique. Comment la Gen Z pourra-t-elle neutraliser l’extrême personnalisation de la fonction présidentielle et de la vie politique pour mettre sur pied un projet de société autour de valeurs inclusives ?

« (…) Le pays, après des décennies de déscolarisation manque cruellement de forces de proposition. Face aux réalités des pratiques locales, les idéaux de Luffy sont confrontés à l’épreuve de leur réalisation. Le nouveau Premier Ministre nommé par l’Assemblée Nationale et chargé d’amorcer les changements, semble être un élément du réseau Ravatomanga-Rajoelina, à en croire ses différents posts, que les archives tirées sur Facebook rappellent impitoyablement. »

Totalité de l’article sur : https://www.contretemps.eu/madagascar-origines-soulevement-gen-z/?fbclid=IwY2xjawOKypZleHRuA2FlbQIxMQBzcnRjBmFwcF9pZBAyMjIwMzkxNzg4MjAwODkyAAEexfP6-bX0Neyyyyz9NYtayZZF7gS3GQZX4NBJZf1c6rSedtMpd8jQd-g5kGA_aem_1QnELiKNbvEMkwfN41EgTg

  1. Enfin, un lumineux texte de Marie Ranjanoro du 15 novembre 2025, qui met en perspective historique les récents évènements politiques survenus dans l’île qui aboutirent à l’exfiltration du président Andry Rajoelina par l’armée française. Marie Ranjanoro est née en 1990 à Madagascar. En 2019, elle a créé avec Hoby Ramamonjy le podcast féministe Basy Vavy. Après des nouvelles dans plusieurs revues, elle a publié en 2023 le roman Feux, fièvres, forêts sur la mémoire du massacre commis par la France à Madagascar en 1947. Site de l’association Histoire coloniale et post-coloniale http://histoirecoloniale.net.

 1972–2025 : DEUX RÉVOLUTIONS CAPTÉES PAR LA MÊME MATRICE NÉOCOLONIALE

 « En 1972 comme en 2025, la France soutient le pouvoir jusqu’à sa chute, et pour cause, il s’agit pour elle d’un enjeu crucial de maintien de l’île sous son giron.

 La constante française : de la Françafrique à la « coopération » militaro-énergétique

En 1972, et depuis 1947, Philibert Tsiranana et le PADESM sont des représentants de l’autorité coloniale, opposés à l’émergence d’un parti indépendantiste comme le MDRM. Le PADESM, fort en province, assume son alignement assimilationniste et assure la transition en douceur du statut colonial à celui d’Union française. Andry Rajoelina de son côté, doit son coup de force de 2009 à un allié français de taille, Nicolas Sarkozy, le « faiseur de démocrates ». Sarkozy est le premier à légitimer le coup de force du jeune loup malgache, tandis que la communauté internationale dénonçait encore son putsch. Le 11 octobre dernier, une rumeur tenace circule dans les couloirs des rédactions journalistiques : tandis que Nicolas Sarkozy s’avance vers les couloirs de la Santé, on chuchote qu’il aurait joué une dernière carte en faveur de Rajoelina, alors acculé dans le palais présidentiel, pour qu’Emmanuel Macron dépêche un avion militaire sur la Grande Île afin de l’exfiltrer en toute discrétion vers La Réunion, où on le somme de se diriger vers un terrain plus neutre. Il choisira Dubaï… A l’image d’un Louis XVI montant à l’échafaud, « A-t-on des nouvelles de Lapérouse ? » prend en 2025, de forts accents de Françafrique. Mais en 1972 comme en 2025, la loyauté française ne dure que le temps du réalisme politique, dès les premiers signes d’une bascule en la défaveur de leur champion, Tsiranana comme Rajoelina, sont priés de tirer la révérence, et à charge du nouvel homme fort de la République de traiter avec l’hydre française. (…)

 La rue, sans Dieu ni maître

En 1972, les étudiants imprimaient chaque soir les tracts du lendemain, qui partaient par le taxi brousse ou la poche sympathisante d’un steward ou d’une hôtesse de l’air par les vols – alors quotidiens – vers la province. En 2025, ce sont Instagram, Facebook, TikTok, Discord et WhatsApp qui diffusent en continu et jusque dans les chambrées froides de la diaspora, le programme des manifestations et les revendications toujours plus incisives. Depuis Paris, rien n’est plus simple que d’envoyer de l’argent en un clic pour alimenter les caisses de grèves. Depuis Tana, on documente jour par jour les exactions du pouvoir, les emprisonnements abusifs, la collusion de la police et des casseurs, via les yeux innombrables des téléphones portables – appareil si tu casses, un autre sort de l’ombre à ta place. Dans le monde entier, c’est toute une nation diasporique qui a suivi mile par mile, le plan de vol du milliardaire Ravatomanga en fuite dans son avion privé – le même qui avait exfiltré son ami Carlos Ghosn au Liban – durant toute une nuit d’insomnie à traquer l’appareil sur Flight Radar. Protéiforme, anonyme, égalitariste, ce sont ces idéaux et ces modus operandi qui ont fait de la mobilisation Gen Z une redite inattendue des mouvements historiques de 1972. Depuis, le chapelet de ce qu’on appelle avec lassitude le « rotaka » (émeute, en malgache) n’était que la prosopopée lâche des velléités prédatrices d’hommes providentiels à la chaîne, d’opportunistes aux dents longues, de Che Guevara d’opérette. Presque toujours, la rue ne fut qu’un instrument du challenger contre le dernier dictateur en date. Albert Zafy contre Ratsiraka, Ravalomanana contre Ratsiraka, Rajoelina contre Ravalomanana… Les rappels d’une foule en délire réclamant inlassablement la reprise du même opéra tragi-comique, la tradition faisant reprendre au jeune démocrate précédant le rôle du vieux dictateur suivant. Mais en 1972 comme en 2025, c’est une vague sans ambition séditieuse qui s’abat sur le théâtre tout entier. Si les slogans visent sans ambages le Président et son affairiste, la revendication est antisystème, anticoloniale, prenant racine dans l’urgence quotidienne pour viser les fondations toutes entières de ce négoce des puissants. (…)

 L’hypothèse d’une révolution confisquée

En 1972, deux étudiants deviennent malgré eux le symbole de l’embrasement. Les oreilles traînantes de la police repèrent deux jeunes gens particulièrement prônes à être repris par leur camarades dans leur ferveur et l’articulation de leur discours. Micheline Ravolononarisoa et Michel Rambelo, ceux que l’Histoire retiendra comme Michou Vavy (femme) et Michou Lahy (homme), sont alors visés spécifiquement par la police et envoyés au terrible bagne de Nosy Lava. Cette infâme prison politique, érigée par les Français, remplie du cri sanglant des insurgés de 1947, venait tout juste d’être condamnée, avant de servir à faire taire ces deux piliers de la vague estudiantine. Ils y passeront plusieurs semaines en attendant la victoire de leurs camarades. C’est sur le tarmac de l’aéroport d’Ivato que Michou Vavy prononcera son célèbre discours libertaire (reconstitué dans le film L’Île Rouge de Robin Campillo en 2023). En 1972 comme en 2025, c’est l’armée qui fera basculer le cours de l’Histoire. Refusant une fois de trop de tirer sur la foule, les militaires rejoignent les rangs du peuple. Tsiranana et Rajoelina sont mis en fuite. La rue a gagné. En 1972, une guerre civile entre les loyalistes et les révolutionnaires fera rage, arbitrée par le Général Ramanantsoa qui remettra le pouvoir à Ratsimandrava. Celui-ci, assassiné à l’aube de son avènement sera épargné du spectacle triste de sa révolution volée. A l’échec du paradis socialiste proclamé par son opaque successeur, l’Amiral Rouge Didier Ratsiraka. (…)

 Que reste-t-il de 1972 dans la jeunesse de 2025 ?

A l’heure où j’écris ces mots, se tiennent dans toute l’île des séminaires de la révolution, organisées par le collectif Gen Z, consultations éplorées entre les jeunes de Tana et ceux de province, dans une langue que j’imagine chevrotante, entre Merina, malgache des hauts plateaux et parlers côtiers. Mais quelle que soit la tonalité du vocabulaire employé, la seule question qui demeure est : Et maintenant ? C’est un jeune colonel aux yeux clairs qui a défrayé la chronique française, déjà salivante de son fantasme d’une Afrique coutumière des putschs militaires (vieil Œdipe non-soigné vis-à-vis du Général De Gaulle sans doute). Mais c’est pourtant la figure inquiétante du premier ministre civil nommé à ses côtés qui nous reste en travers de la gorge. Cheveux en brosse, lunettes noires, veste de costume bombée par un ventre repu, la silhouette d’Herintsalama Rajaonarivelo – banquier de son état – nous semble beaucoup trop familière. Autour de lui flotte un parfum ancien, gagné sans doute dans les cercles d’affaires, les couloirs du pouvoir, le cuir des voitures de luxe qu’il a fréquenté durant de longues années. Sur les réseaux sociaux du collectif Gen Z, en lettres capitales sur le fond rouge d’un poing levé s’étale une maigre mise en garde : « AUCUNE MAGOUILLE, AUCUN RETOUR D’ANCIENS DINOSAURES NE PASSERA INAPERCU. » Mais les jeunes sentent déjà que leurs inénarrables aînés ont déjà repris la main. « Merci pour la place nette les enfants, maintenant les grandes personnes vont parler entre elles. » Comment faire pour ne pas laisser glisser le pouvoir tout juste arraché ? Comment endiguer la mécanique trop bien huilée d’une révolution que l’on a trop vite fait de se faire voler ? Comment et que faire pousser dans les grandes flaques du sang versé ? En 1972, les révolutionnaires avaient connu la colonisation, évoluaient dans un monde en ébullition froide, dans la perspective de modèles économiques alternatifs. La génération Z est née après Internet, dans le siècle victorieux du capitalisme total, sans aucune échappatoire possible, ne serait-ce qu’à imaginer. C’est cet imaginaire qu’il faut nourrir, l’alimenter de nos utopies libertaires, égalitaires, féministes, border leurs rêves avec les nôtres qui furent cent fois brisés, leur narrer des contes, des royaumes sans rois, sans faim, sans chaînes, faire comme si nous aussi, nous y croyions encore. Et peut-être qu’à force, ils y croiront aussi. »

Accès à la totalité de cet article :

https://histoirecoloniale.net/madagascar-1972-2025-comment-ne-pas-se-faire-voler-sa-revolution-par-marie-ranjanoro/?fbclid=IwY2xjawOKy2NleHRuA2FlbQIxMQBzcnRjBmFwcF9pZBAyMjIwMzkxNzg4MjAwODkyAAEe7fg-dVwcRklJwufE3adx9LxeXeNp-LWCciODvZAH8C5TEQq30BeMuj67kAc_aem_wX26zX2CYzxjJ8TX2JU9sw

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DIPLOMATIE : LA JUNTE MALGACHE PRÔNE L’OUVERTURE

Selon Madagascar Tribune du 26 novembre 2025, le colonel Michaël Randrianirina (président non-élu de la « Refondation » de la République de Madagascar) défend une ligne simple pour la politique extérieure malgache : aucun partenaire ne sera écarté d’emblée. Dans un entretien accordé à Russia Today (RT France) le 20 novembre, diffusé ensuite par l’ambassade de Russie, le chef de la Transition se présente en panafricaniste, mais « non-aligné ». Il a déclaré que Madagascar coopérera avec Washington, Paris, Moscou ou des États africains, à condition que les accords soient équilibrés et utiles au pays.

 

Le Monde du 29 novembre titre : « La France va soutenir Madagascar dans son processus de transition, assure Emmanuel Macron au nouveau président malgache »

Selon Africa Intelligence du 16 décembre, le colonel Michael Randrianirina s’est rendu en catimini à Dubaï, le 9 décembre dernier pour rencontrer des émissaires officiels américains, émiratis et israéliens ainsi que le milliardaire controversé américain Erik Prince. Des indiscrétions évoquent les sujets abordés : les investissements avec les Américains, l’énergie avec les Emiratis et la sécurité avec Israël…

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*De son côté, la Génération Z Madagasikara s’est dotée d’une charte et des médias à elle et indépendants.

CHARTE GÉNÉRATION Z MADAGASIKARA

Contexte

Madagascar vit un moment décisif. Le problème n’est pas un visage. C’est un système qui ne sert plus le peuple.

La Charte Génération Z Madagascar propose un contrat civique simple : 
            – Souveraineté,
            – Transparence,
            – Participation,
            – Dignité.

Concrètement : Priorités vitales eau et électricité, accès public à l’information, audits et reddition de comptes, implication directe de la jeunesse et de la société civile depuis les fokontany (collectivités de base). 

Lignes rouges : Non aux violences et aux abus, zéro tolérance pour la corruption, protection des libertés.

La fenêtre de tir se referme : Changer de tête sans changer les règles ne résoudra rien.

En signant, vous donnez mandat à une refondation pacifique, légale et opérationnelle, fondée sur le consentement du peuple.

 

Charte Génération Z Madagascar

Pour une refondation populaire, souveraine et participative de la Nation

Préambule

Nous, jeunes citoyennes et citoyens de Madagascar, issus de toutes les régions, croyances et origines sociales, unis par la volonté de bâtir un avenir digne, juste et prospère, déclarons notre engagement pour la mise en place d’un nouveau système, bâti sur des fondations entièrement différentes : la souveraineté nationale, la transparence, la participation du peuple et la dignité collective.

Conscients que la véritable transformation ne peut venir que de tout un peuple éclairéresponsable et solidaire, nous affirmons que cette Charte constitue un contrat social civique entre la jeunesse, la société civile (dont les sages, paysans, enseignants, techniciens, etc.), les partis politiques, les acteurs économiques et les forces armées. Elle propose une nouvelle manière de vivre le collectif : un engagement réciproque fondé sur les principes du « Fihavanana », « Firaisan-kina » et « Teny Ierana » au service du bien commun et du développement de Madagascar.

Nous refusons d’être une génération sans mémoire (rompue à son identité, de sa culture et de son histoire) et sans vision claire. Nous choisissons d’être une génération lucide : consciente de ses droits, de ses devoirs et de sa force collective – un moteur de changement.

 

  1. Nos valeurs fondamentales
       1. Transparence absolue 

Chaque action, chaque financement, chaque décision doivent être publiques, motivées, traçables et justifiées.

  1. Justice et équité 

Aucune réforme n’a de sens si elle n’améliore pas la vie des plus vulnérables.

  1. Responsabilité collective 

Le changement sera dicté par la volonté du peuple Malagasy et cela commence par la cohérence entre nos paroles, nos actes et nos valeurs.

  1. Respect des institutions envers le peuple 

Réformer l’État, ce n’est pas le détruire ; c’est le ramener à sa mission première : servir le peuple.

  1. Éducation, compétence et intégrité 

L’avenir appartient à celles et ceux qui apprennent, partagent le savoir et servent le pays avec intégrité.

  1. Fihavanana et firaisankina 

Notre force est dans le lien social Malagasy, pour servir l’intérêt général.

 

  1. Nos objectifs communs 
  2. Refonte institutionnelle 

La refonte institutionnelle doit émaner d’une réflexion collégiale (techniciens, sages, représentants de la société civile, force de l’ordre et autres parties prenantes concernées) sur un nouveau système basé sur les besoins et aspirations collectées depuis les communautés locales (fokontany/commune).

Cette refonte considérera la diaspora comme prolongement vivant du peuple Malagasy, porteuse des mêmes valeurs, droits et devoirs en tant que Malagasy.

  1. Responsabilisation citoyenne et éveil national 

Nous affirmons notre volonté de renforcer l’unité nationale, de construire notre propre identité à travers la valorisation de notre histoire, la mise en avant de nos valeurs communes et la garantie d’un avenir prospère pour les générations futures.

Nous aspirons à :

  • Promouvoir la richesse de la diversité ethnique et culturelle de Madagascar
  • Éduquer et conscientiser la population sur l’histoire réelle du Pays et son Peuple
  • Favoriser la participation citoyenne dans la vie politique, économique et sociale du Pays.
  1. Veille au respect des droits fondamentaux 

Nous nous engageons à faire respecter les droits fondamentaux de tout le peuple Malagasy sans exception. (lanceurs d’alerte, journalistes, syndicats, étudiants, diaspora, etc.)

  1. Implication active de la jeunesse sans distinction 
  • Former une jeunesse compétente, éthique, consciente et responsable.
  • Assurer leur participation directe dans les réflexions et décisions politiques à tous les niveaux.
  • Favoriser l’égalité des chances : accès à l’information, à la formation, aux soins, aux opportunités et aux infrastructures.
  1. Transparence et bonne gouvernance 

Nous militons pour :

  • le partage régulier des décisions, dépense et audit publique,
  • la clarté sur les objectifs et le fonctionnement des services publiques
  • l’optimisation des instances et services gouvernementales : efficacité des ressources utilisées

Ceci afin de garantir une gouvernance claire et responsable.

III. Nos lignes rouges 

  1. Refus de toutes formes de violence et d’abus
  2. Refus de toute violation des droits et libertés fondamentaux incluant la liberté d’expression et le droit à la sécurité.
  3. Refus de l’usage des institutions à des fins contraires à l’intérêt général.
  4. Intolérance à la corruption et à toutes formes d’injustice.
  5. Refus de toutes élections, scrutin, mode de nomination et prise de responsabilités publiques qui ne sont pas justes, libres, équitables et transparentes.
  6. Engagement et méthode 
  • La Charte est ouverte à signature à ceux qui partagent les objectifs et valeurs évoqués dans ce présent document
  • Chaque membre signataire s’engage à respecter ces principes, à rendre compte publiquement de ses actions.
  • La Charte ci-présente n’est pas figée et peut être soumise à la discussion collective. Une cellule de veille citoyenne est chargée d’en assurer le suivi, la transparence et l’actualisation régulière.

 

Charte Génération Z Madagascar _ 2025

HO AN’NY TANINJANAKA ! (AUX GÉNÉRATIONS FUTURES !)

Gen Z Madagascar – Officiel –

Instagram : @gen_z_madagascar
#PeoplePower #FreeMadagascar

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 Orange actu Madagascar, 3 décembre 2025

Gen Z Madagascar annonce le lancement de Gen Z TV, une nouvelle plateforme médiatique destinée à offrir une information accessible et centrée sur les préoccupations des jeunes citoyens. L’initiative s’inscrit dans la volonté du mouvement de renforcer la compréhension des enjeux publics et de favoriser une participation plus active à la vie démocratique.

À travers cette chaîne présentée comme un média citoyen, Gen Z Madagasikara ambitionne de proposer un traitement de l’actualité plus proche du quotidien des jeunes, en mêlant décryptages, prises de parole et retours du terrain. Le mouvement met en avant une démarche d’éducation citoyenne, dans un contexte où il mène parallèlement une campagne de signature de sa Charte Gen Z.

L’objectif affiché est de permettre à chacun de mieux saisir l’impact des décisions gouvernementales, de connaître ses droits et de comprendre ce qu’il peut légitimement attendre des institutions publiques. GenZ TV se veut ainsi un outil destiné à transformer les sujets politiques en informations concrètes et utiles dans la vie de tous les jours. Le mouvement invite le public à suivre cette nouvelle plateforme sur sa chaîne YouTube officielle, où les contenus sont désormais disponibles.

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POUR INFO

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

OSC (Organisations de la Société Civile) Malagasy et Collectif du Mouvement Gen Z Madagasikara

 POSITION COMMUNE ET APPEL À L’ACTION

Nous saluons l’initiative de lancer une concertation nationale en vue de la refondation. Cependant, face à l’absence de cadrage clair et consensuel de la transition jusqu’à ce jour, nous exhortons le PRRM, le Gouvernement, le Ministère chargé de la Refondation ainsi que la FFKM à accorder la priorité absolue à l’encadrement de la transition, étape cruciale pour garantir la légitimité du processus avant d’engager les concertations nationales relatives à la refondation.

 Acte 1 – Élaboration de la Charte de la Transition

Une concertation inclusive visant à élaborer la Charte de la Transition et sa feuille de route, qui devra définir :

  1. L’objet et les finalités de la transition ;
  2. Sa durée ;

iii. Le mode opératoire ;

  1. Les balises et garanties démocratiques ;

 Elle devra également examiner et proposer des mesures de rationalisation et d’impartialité des institutions actuelles, notamment l’Assemblée nationale, le Sénat, la CENI et la HCC, afin d’assurer leur cohérence avec les exigences de la transition et de restaurer la confiance citoyenne.

Une fois ce cadre établi, un second niveau de concertation devra être engagé.

 Acte 2 – Stratégie Nationale de Refondation

Une concertation élargie, associant toutes les composantes de la société jusqu’au niveau des fokontany, débouchant sur une Stratégie Nationale de Refondation ancrée dans les réalités locales, portée et soutenue par l’ensemble des forces vives du pays.

 Ces deux concertations doivent s’appuyer sur une méthodologie rigoureuse, structurée et inclusive, afin de garantir l’apaisement national et la participation effective de toutes les parties prenantes.

 Nous nous portons volontaires pour mettre à disposition notre expertise et accompagner l’ensemble des acteurs dans ce processus, en vue d’une transition légitime, inclusive et réussie.

 

Antananarivo, le 09 décembre 2025