Aujourd’hui, patiemment, les Kanak luttent toujours pour leur indépendance.
Mais l’heure n’est plus à la violence. L’arme qu’ils utilisent pour parvenir à leur fin est bien plus puissante : le nickel (le quart des ressources mondiales). Pour financer leur futur Etat, les Kanak ouvrent des mines, construisent des usines au bord de la somptueuse baie de Vavouto.
Ils jouent leur destin sur le marché des matières premières. Le pari est audacieux, mais dangereux. Pour y parvenir, les Kanak se sont associés à une multinationale, ils ont accepté de scarifier leurs montagnes et de vivre au rythme de l’usine et des contrats millionnaires. Ces bouleversements annoncent la naissance d’un nouveau peuple appelé à se remettre en question pour concilier sa culture, viscéralement liée à la terre des ancêtres, et les exigences d’un monde moderne vorace. Ce peuple d’à peine 100 000 personnes parviendra-t-il à se faire une place dans l’économie mondiale ? Résistera-t-il à la voracité des multinationales ? Ne risque-il pas d’y perdre son âme ? De passer d’une dépendance politique à une dépendance économique ?
Dans leur documentaire, Anna Pitoiset et Laurent Cibien suivent les acteurs de cette aventure, l’homme d’affaires calédonien d’origine vietnamienne André Dang et le président de la région Paul Néaoutyine, à travers leurs divers périples de Londres à Paris en passant par Tokyo et Séoul. Les réalisateurs n’omettent pas de parler dans leur film des risques que présente une telle usine pour l’environnement de la Nouvelle-Calédonie.
Grand prix du jury au Festival International du Film Océanien, le FIFO 2014.
Mardi 7 février 2017 à 20h
Au cinéma LA CLEF, 34 rue Daubenton Paris 5e – Métro Censier-Daubenton
Débat à l’issue de la projection du film sur le référendum d’autodétermination en Nouvelle Calédonie
avec Bernard Alleton du Collectif Solidarité Kanaky
Participation aux frais de la séance : 5 euros