MERCREDI 12 DECEMBRE A 20h au cinéma La Clef, 34 rue Daubenton Paris (5ème) métro Censier Daubenton – ligne 7 –
Lamine Algérois de 35 ans, désabusé, «dégoûté et rêvant de vie meilleure», tente par tous les moyens de rejoindre l’autre rive.
Chômeur et habitant avec ses parents, il se dit incapable de continuer à vivre dans une société qu’il juge renfermée, bourrée de préjugés et avare de liberté. Il ne trouve d’autre issue que de tenter l’immigration. Son départ prend alors les allures d’une évasion tragi-comique. Inlassablement, il court les consulats, pour tenter d’obtenir un visa, affronte jour après jour les moqueries des gens, la froideur des interphones d’ambassades, citadelles hermétiques aux autochtones. Un quotidien aux allures de sketch permanent de ce personnage drôle et attachant, à l’image d’une génération désabusée, abreuvée de télé, le nez collé à la vitrine de l’Occident.
Le film prend naissance à Alger dans le quotidien de Lamine, un personnage à l’humour acerbe et ravageur, d’une prestation naturelle, telle qu’on en voit tous les jours dans les rues et les cafés d’Alger. Lamine, surnommé par ses amis «Lamine la fuite», vu l’ardeur de son désir de partir, tourne son désespoir et celui de ses compatriotes en délicieuse dérision. Il y a les tirades savantes du personnage et des fous rires qui éclatent ça et là.
La réalisatrice qui intervient rarement en voix off, réussit à lui obtenir un visa d’un mois. Elle le suit dans sa découverte de Paris, la « ville lumière », entre émerveillement, désenchantement et dans l’épilogue de son aventure…
La projection sera suivie d’un débat en présence de la réalisatrice.
Participation aux frais de la séance 5