El Ghalia DJIMI, Vice présidente de l’ASVDH (Association Sahraouie des Victimes des Violations Graves des Droits Humains Commises par l’Etat Marocain) s’est vu refuser un congé et l’autorisation de quitter le territoire par le directeur provincial de l’Agriculture d’El-Ayoune.
La justification : “des raisons de service”, alors que sa présence au bureau est de pure forme, l’administration ayant toujours refusé de lui confier une tâche depuis sa reprise de travail en 1993, après qu’elle ait subi une disparition forcée de trois ans et demi dans les bagnes secrets d’Hassan II.
La réalité : une nouvelle entrave à la liberté de circulation de la part d’un régime qui sait que la militante est l’invitée d’organisations internationales des Droits Humains en Europe, dont Front Line en Irlande et la section d’Amnistie Internationale en France.
Elle venait témoigner de la situation actuelle des populations sahraouies victimes de la répression coloniale, en particulier celle des défenseurs des droits humains qui subissent le harcèlement judiciaire et policier. Or, les autorités marocaines ne le supportent pas, comme dernièrement quand des membres de l’ASVDH sont intervenus lors de la 6ème session du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU à Genève.
C’est une nouvelle pierre de consolidation d’un mur du silence construit par l’Etat marocain autour de sa colonie, illégalement occupée. Mais les brèches continueront de s’ouvrir grâce au courage des sahraouis qui bravent toutes les intimidations, brimades et tortures dont les plus jeunes et les femmes ne sont jamais épargnés.