Le Juge Baltasar Garzón ouvre une information judiciaire pour délit de génocide marocain au Sahara Occidental

Le juge espagnol s’est déclaré compétent pour instruire la plainte déposée en septembre 2006 par des associations de défense des Droits de l’Homme et familles de prisonniers et disparus sahraouis. Les organisations ont recensé à ce jour 542 personnes disparues ; elles accusent 31 hauts responsables de la sécurité marocaine (quelques uns sont décédés), de détention illégale, tortures et assassinats commis dans les années soixante-dix et quatre-vingt autrement dénommées « années de plomb ».


Parmi les accusés se trouve l’ex-ministre marocain de l’Intérieur, Driss Basri, l’ex-chef de la Direction Générale des Etudes et de la Documentation, et conseiller spécial du roi du Maroc Yassine Mansouri. Figurent également d’autres responsables politiques et militaires, dont le Général Major des Forces Armées Royales, Housni Ben Sliman.

Les faits dénoncés relatent que depuis le 31 octobre 1975 et jusqu’à aujourd’hui « l’armée marocaine a exercé une violence permanente contre le peuple sahraoui » dans une guerre d’invasion qui a obligé 40.000 personnes à abandonner leurs foyers, à fuir dans le désert où elles ont été poursuivies et bombardées au Napalm, phosphores et bombes à fragmentations par l’aviation marocaine.

Le Juge espagnol a demandé à la Justice marocaine si les faits font actuellement l’objet d’une enquête, s’il existe des procès verbaux contre les accusés et si l’on connaît l’identité des victimes et le lieu où elles sont ensevelies.

Le sang ne se lave pas si facilement sur les mains des tortionnaires, ceux qui mettent en oeuvre les basses oeuvre du Markhzen doivront réfléchir désormais quand ils auront entre leurs mains les manifestants pacifiques sahraouis, hommes, femmes et enfants.

Dans le même temps, le Conseil de Sécurité a rejeté la proposition de résolution des Etats Unis et de la France qui visait à ne retenir que l’option marocaine à savoir une autonomie pour le région. Il a renouvelé sa demande de voir les parties au conflit s’entendre pour une solution permettant au peuple du Sahara Occidental de s’exprimer dans un référendum d’autodétermination.