Depuis le 31 mars 2007 la pratique de l’excision est interdite en Erythrée. Elle concerne 9 jeunes filles sur 10 dans le pays. Dans la corne de l’Afrique elle s’accompagne de l’infibulation, torture supplémentaire qui consiste, après l’ablation du clytoris de la jeune fille (ou de l’enfant), à aviver les grandes lèvres puis à les coudre ensemble.
Cette décision gouvernementale doit être accompagnée pour faire cesser une pratique très ancrée dans les familles. Il est nécessaire d’organiser une campagne d’information auprès des populations et que des sanctions pénales soient adoptées, ce que n’a pas précisé le Ministère de l’Information qui a rappelé que cette pratique «met gravement en danger la santé des femmes, cause une souffrance énorme, en plus de menacer leur vie». Le communiqué indique également que toute persone «qui incite ou fait la promotion de l’excision et échoue à informer les autorités rapidement d’un cas d’excision sera passible d’une amende ou d’une peine d’emprisonnement.»
C’est une avancé pour le droit des érythréennes qui doit entrer dans la réalité et en appeler d’autres. L’Etat érytrhéen fait parti des 10 Etats africains n’ayant pas encore signé le Protocole des droits des femmes en Afrique adopté par l’Union Africaine le 11 juillet 2003 entré en vigueur le 25 novmebre 2005.