Sept étudiants sahraouis, arrêtés le 09 mai 2007, à la Cité universitaire de Marrakech lors d’une manifestation pacifique et incarcérés à la prison locale de la ville, ont comparu vendredi 25 mai 2007, devant la cour de première instance de Marrakech. Cette dernière a prononcée de lourdes peines à l’égard de ces étudiants. Ainsi, la cour a décidé de condamner :
Sultana KHAYA, étudiante au centre culturel américain, en liberté conditionnelle, qui a eu l’il éclaté par une matraque, 8 mois de prison ferme
Abdelfatah ELYADASSIA, étudiant en 2ème année sciences sociales, N° d’écrou 88351, 1 an de prison ferme
Embeirik DAH, élève en 6ème année sciences, N° d’écrou, 88355, 1 an de prison ferme
Mohamed ELARBAWI, N° d’écrou, 88353, 1 an de prison ferme
Hassan FATEH, étudiant en 1ère année droit, N° d’écrou, 88356,1 an de prison ferme
Mr. Rachid BENOU, étudiant en 1ère année droit, N° d’écrou, 88354, 1 an de prison ferme
Mr. Mahmoud ELQUEITI, étudiants en 1ère année droit, N° d’écrou, 88352, 1 an de prison ferme.
Le procès, auquel ont assisté deux observateurs espagnols, Maître Inès MIRANDA et Maître Lola, s’est déroulé dans des conditions extraordinaires. Les familles des étudiants ont été interdites d’entrer dans la salle d’audience ainsi qu’un grand nombre d’ami(es), ce qui a poussé la défense à protester contre ces pratiques restrictives et qui s’est retirée. Les étudiants ont proclamé leur attachement à leur défense, mais ceci n’a pas eu d’effet sur la Cour de prononcer ces sentences lourdes et injustes à la fin d’un procès inéquitable.
Les étudiants sahraouis détenus à Rabat, ont comparu, mardi 29 mai 2007 devant la Cour de première instance de Rabat. La cour a décidé de reporter la séance au 5 juin 2007. Ces étudiants, qui se trouvent dans une situation de santé très préoccupante suite à aux mauvais traitements qu’ils ont subit lors de leur garde à vue, ont été soutenus, durant ce procès, par des observateurs internationaux, notamment maître Augustin KEMANDJOU membre du bureau de l’AIJD (Association Internationale des Juristes Démocrates) et président de l’Association Africaine des Avocats, et maître Julie BOUDET Ligue Suisse des Droits de l’Homme, et des avocats sahraouis et d’autres avocats de l’AMDH (Association Marocaine des Droits Humain).
Cette séance s’est déroulée dans des conditions extraordinaires : la salle et les abords du tribunal étaient littéralement occupés par diférrents corps des services de sécurité marocains. Les neuf étudiants sont accusés «d’attroupement armé et destruction des biens publics.»
Les 9 étudiants arrêtés à Rabat ont été jugés dans les mêmes conditions surréalistes. Ils ont tous été condamnés à 8 mois de prison ferme et 500 dirhams d’amende. Il s’agit de :
Elwali ZAZE, étudiant en 1ère année droit, né en 1987 à El-Ayoune, N° d’écrou, mineur, 6935
Najem ASGHIR, étudiant en 2ème année droit, né le 31/07/1983 à Smara, N° d’écrou, 28191,
Mohamed Ali ANDOUR, étudiants en 2ème année DESA, né le 21/06/1980 à El-Ayoune, N° d’écrou 28192
Lahoucine EDALAA, étudiant en 2ème année droit, né le 25/06/1982 à Smara, N° d’écrou, 28193
Lakhlifa ELJANHAWI (ex-détenu politique sahraoui, en visite à Rabat), né le 20/05/1980 à El-Ayoune, N° d’écrou, 28194
Mohamed ELALAWI, élève au baccalauréat Lettres, né le 16/03/1986 à El-Ayoune, N° d’écrou, 28195
MoulayAhmed AILLAL, étudiant en 2ème année droit, né en 1977 à El-Ayoune, N° d’écrou 28196
Brahim ELGHORABI, élève au baccalauréat Lettres, 25/03/1986 à El-Ayoune, N° d’écrou, 28197
Abdati EDEYA, étudiant en 2ème année droit, né le 10/10/1984 à El-Ayoune, N° d’écrou, 28198
Au cours des différentes audiences ils ont été soutenus, par des observateurs internationaux, notamment, maître Inès Miranda et maître Ruth, d’Espagne, maître Augustin KEMANDJOU membre du bureau de l’AIJD (Association Internationale des Juristes Démocrates) et président de l’Association Africaine des Avocats, et maître Julie BOUDET Ligue Suisse des Droits de l’Hommedes avocats sahraouis et d’autres avocats de l’AMDH (Association Marocaine des Droits Humain).
Brimades et maltraitance des prisonniers politiques sahraouis, à la prison Noire à El-Ayoune : jeudi 24 mai à 7h du matin ils ont été soumis à un controle accompagné de coups de matraques, par les gardiens de la prison. Ces détenus, qui avaient les mains menottées, ont été maltraités pendant plus de 4 heures. Leurs affaires personnelles ont été confisquées. Selon leurs familles les traces des menottes sont toujours visibles sur les mains de ces détenus.
Toujours en relation avec les détenus politiques sahraouis dans les prisons du Maroc, les détenus politiques sahraouis incarcérés à la prison locale de Tiznit, ont été visités par le procureur général, après le premier jour de la grève de la faim qu’ils avaient annoncé. Ce dernier a ordonné d’ouvrir une enquête sur les plaintes de ces détenus qui ont été convoqués par le directeur de la prison, vendredi 25 mai 2007, pour les informer qu’il répondra à leurs réclamations. Cependant, le directeur de la prison locale de Tiznit a précisé à ces détenus que la question de les isoler des détenus de droit commun prendra du temps.