Depuis des années les résolutions de l’ONU recommandent indistinctement au Maroc et au Front Polisario d’améliorer les droits de l’homme. Pourtant c’est au territoire occupé que l’on compte les victimes de la répression sanglante des manifestations pacifiques. La mission de l’ONU au Sahara occidental sera encore la seule à ne pas être dotée de la surveillance des droits de l’homme. Ceci grâce à la reculade des Etats Unis à défendre leur proposition de résolution au Conseil de Sécurité de cette fin avril 2013 et à la persistance de la France, qui défend bec et ongles son ami le Roi-prédateur pour des intérêts qui méritent que l’on piétine les valeurs universelles des droits de l’homme et des peuples. Malgré ce refus des manifestations pacifiques ont éclaté dans diverses villes du Sahara occidental occupé où une mission d’Amnesty International est présente actuellement ainsi qu’une délégation de 5 élues du Parti de la Gauche européenne : Française, Espagnole, Grecque, Danoise et Norvégienne. Elles ont assisté à ces manifestations à Laayoune et ont visité les victimes de la répression ; elles se sont aussi rendues à Smara. Elles rentrent demain 1er Mai, nous attendons leur témoignage.
Quelle que soit les reculades de l’ONU, la complicité odieuse des autorités françaises au régime colonial corrompu du Maroc, la population sahraouie et sa jeunesse en particulier ne renoncera jamais à son droit à l’autodétermination.
Alors que les Etats Unis avaient préparé une résolution prévoyant comme le suggérait le rapporteur spécial du Secrétaire Général de l’ONU que la MINURSO soit dotée d’un mandat de surveillance des droits de l’homme, ce projet a été retiré suite aux pressions du Maroc et de la France.
Le colonisateur peut donc réprimer les manifestations pacifiques avec la bénédiction des grandes puissances. Il ne s’en prive pas, comme le prouvent les nombreux et nombreuses blessé(e)s à Laayoune et Samara (pour les informations qui nous sont parvenues).
Ci-joint les photos des jeunes manifestants brandissant des drapeaux de la RASD devant les troupes bottées et casquées munies de matraques assistées des policiers en civil et pas moins armés. Les jeunes n’en sont plus à seulement accrocher des drapeaux de la république sahraouie aux fils électriques, ils les brandissent devant les boucliers policiers. Cela peut valoir plusieurs années de prison, mais dans l’immédiat ce sont les matraquages sur la tête et au visage qu’ils ont subi ce jour-là à Smara.