« Droit à la vérité, réparation et réformes : quelles avancées et quelles perspectives pour la justice transitionnelle? »

« Droit à la vérité, réparation et réformes : quelles avancées et quelles perspectives pour la justice transitionnelle? » tel était l’intitulé de la rencontre internationale sur la justice transitionnelle au Maroc organisée par le Conseil national des Droits de l’Homme (CNDH), en partenariat avec la Fondation Driss Benzkri des droits de l’homme et la démocratie, et la Caisse de Dépôt et de Gestion. Mais il faut constater que toute vérité n’est pas bonne à dire.


Ainsi, alors que des militants sahraouis avaient pu assister à la conférence au premier jour de la rencontre, il n’en a pas été de même le lendemain, mardi 15 janvier 2013, alors qu’ils auraient pu prendre la parole. Ces 18 victimes sahraouies des violations par les perpétrées par l’État du Maroc au Sahara Occidental ont été empêchées d’entrer dans la salle de conférences au siège de l’Académie royale alors qu’elles comptaient démontrer que la justice transitionnelle est loin d’être mise en place au Sahara Occidental. Que la conception même des procédures mises en place est de nature à empêcher la vérité d’être entièrement dévoilées, à la justice d’être rendue, que les discriminations sont flagrantes dans la façon d’indemniser les victimes sahraouies, et surtout que les auteurs d’exactions sont toujours en place, voire ont obtenu de la promotion et que la répression et les atteintes aux libertés individuelles et collectives sont quotidiennes.

Le Mémorandum, rédigé et publié par l’ASVDH, n’était pas du goût des autorités marocaines, vous le trouverez en pièce jointe ainsi que le témoignage d’un étudiant sahraoui défenestré en mai 2008 du 4ème étage de l’université de Marrakech lors d’un mouvement revendicatif estudiantin. Ce témoignage illustre que ces violations graves sont toujours d’actualité, résultat de l’impunité et de l’obstruction à la vérité.

MANIFESTATION SAMEDI 26 JANVIER DE 15h 18h A PARIS
Esplanade des droits de l’homme, place du Trocadero
puis devant l’Ambassade du Maroc rue La Tasse (à proximité)

CONTRE LA TENUE DU PROCES DES 24 PRISONNIERS DE SALE DEVANT UN TRIBUNAL MILITAIRE D’EXCEPTION et pour exiger du gouvernement français, de l’Union européenne et des Nations unies d’agir pour:

– la libération des prisonniers politiques sahraouis

– l’arrêt de la répression et le respect des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés

– l’instauration d’un mécanisme international pour la surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental

Signataires: ACCA, AFASPA, AFAPREDESA, AFDI, APSO, ARAC, ASEI, Association des Amis de la RASD, Association de la Communauté sahraouie en France (ACSF), Association des Sahraouis en France (ASF), CEDETIM, CLSPS, COMIPSO, CORELSO, DROIT SOLIDARITE, ERMPL, FASTI, FTCR, Le Mouvement de la Paix, MJCF, MRAP, Plateforme de solidarité avec le peuple sahraoui, Sortir du colonialisme, SURVIE
Avec le soutien de: CGT, CNT-F, FSU, Union syndicale Solidaires, Europe Ecologie Les Verts (EELV), FASE, Les Alternatifs, NPA, Parti de gauche, PCF, PCOF

Contact: plateformeSO@gmail.com